mardi 24 mai 2016

El Hamma et El Grinne

Sorti de mon hibernation culturelle, un ami m'interpela pour participer à un événement éducatif dans la bibliothèque des jeunes à El Hamma Gabés, un ami à qui je ne pouvais refuser un aussi long périple vers l'intérieur du pays, car en 2004, pendant un autre événement cinématographique à Kairouan, il était le seul à m'accueillir et afficher un humanisme et une convivialité exemplaires. Voilà donc, malgré les réserves des relatifs au sujet des risques de la conduite à ma santé, j'ai foncé, très tot le matin, vers l'ouest, prenant le raccourci de Boughrara. Juste au milieu aux abords d'une petite agglomération urbaine, j'ai du faire demi tout pour acheter auprès d'un vieillard un pain de compagne imbibé d'huile d'olive et deux œufs. Il rigola moqueur, quand j'ai demandé si les œufs étaient de la compagne en me lançant " et ta casquette, elle est traditionnelle !!! tu sais bien que la modernité à tout changé. Hélas.". Tout en roulant, avec le peu de clarté possible, j'étais fortement par les endroits l'homme primitif, que désormais je pouvais reconnaître par la qualité du sable, les effets du vent et le relief ; et l'endroit où la route traverse l'oued d'El Grinne, était très signifiant et révélateur. A sept heures moins quinze du matin, j'étais en plein centre de la ville El Hamma, à marchander des objets tressés avec un vieux monsieur à la boutique traditionnelle. Tout en vagabondant les ruelles, à contempler les status de Tahar Haddad connu pour son équité précoce envers les femmes, du fameux Doghbagi, célèbre révolutionnaire du sud et celle de Mohamed El Hammi, l'un des grands militants syndicalistes de la Tunisie ; j'ai pu localiser ma destination et le lieu de la manifestation. Bien sur, je n'ai pu assister aux débats, à cause de ma préoccupation à exposer mes photos sur des tables à la maison de la culture. Tout de même, j'ai pu passer le temps entre la lecture de mon livre de C.L.Strauss et discuter avec la jeune employé sur la condition sociale de la région. Plusieurs personnes virent mes photos et je dus chaque fois, expliquer les contours et les contours des objets configurant mes tableaux d'éco art. En rentrant, je suis revenu chez le vieux marchand, où j'ai acheté, tourisme intérieur oblige, quelques sacs et plusieurs éventails en palmes que je devais offrir aux gens au courant de mon périple. Je mes suis offert, tout de même, un chapeau de bonne qualité. Le temps était agréable et pu supporter la chaleur en vigueur malgré la conduite difficile derrière les camions Libyens et les contrebandiers de carburant. J'ai fait une petite halte auprès de mon ami Si Dhaou Touil, Dhaou le géant, un berger au bord de la route mais complétement isolé du monde. un ami de la providence, fruit de mon errance que j'ai trouvé en forme avec toujours sa fronde dans la main pour diriger ses moutons. Avec sa chéchia rouge, je lui avait dit de faire attention au soleil, mais il m'avait dit :" fais attention à toi même, pour moi le soleil ce n'est rien...alors tu cherche toujours du silex !! ". j'avais dit que c'était la première fois que je sors de mon bled depuis mon dernière visite chez lui sur ma toute de Tunis pour la contre visite médicale. Il m'avait tout de même donné le numéro de son portable, et on pourrait ainsi faciliter le contact et les visites. Il ventait un peu et au niveau de l'endroit que j'avais remarqué à l'allée, je mes suis arrêté aux abords de oued El Grinne, pour prospecter les terres fraichement labourées et soufflées par le vent. Combien j'étais heureux et extasié en trouvant les traces du paléolithique sur les deux cotés, sans la moindre trace de brulis, mais beaucoup de lames, d'écailles d'œufs d'autruche et quelques meules grossières. Je mes suis vraiment laisser aller au point que mon chapeau s'est envolé de ma tête pour aller en cerceau rouler à deux kilomètres et du le suivre, en plein dans le sable, quelques fois sans le voir, juste en le situant à la jugeote, pour le trouver en fin blotti dans un creux de terre. Pour la première fois de ma vie, que j'ai dédaigné des objets et devenant sélectif dans la collecte de certains objets. Quel plaisir de passer un après midi, avec les traces directes de mes ancêtres les néandertaliens, à pécher le silex, chasser mon chapeau et cueillir mes fantasmes. Lihidheb Mohsen éco artiste 15.05.2016