lundi 31 octobre 2016

Course avec les bulldozers

Ce matin, j'ai bien décidé d'aller à l'affut des bulldozers. Il avait plu un peu, juste pour changer le climat et Boughmiga, qui sortit trés peu pendant toute la période estivale chaude, peut désormais faire ses maraudages des plages et fondre dans la nature. Un homme de la région de Mrissa m'avait déjà parlé des travaux sur la route agricole qui longe la cote et j'étais inquiet de la façon de se comporter avec la terre mitoyenne et les différents sites archéologiques du parcours. Je sais qu'il est hors de question d'attendre quelque chose des officiels du patrimoine, toujours absents, que ce soit pendant les travaux de route sur les sites de Rsifett, de Chammakh, de Mininx, de Bouteffaha, de Ejdaria, de Souk El Guebli, de Ghizen...et le citoyen ordinaire, ne peut que compter sur lui même avec l'assistance de Dieu. En effet, la route soit disant agricole était excessivement large, comme pour une autoroute allant nulle part, et la morphologie du relief de droite et de gauche était ça et là griffer par les engins et les niveleuses, puisant du sable gratuit, pour lequel il aurait été payé dans les metrages du contrat. Bref, Boughmiga est trés sensible à la forme naturelle de la terre et surtout que ces agressions touchent aussi les traces de l'homme primitif et certaines stations puniques et romaines. Pour confirmer les calculs de Boughmiga et l'inconsistance de ces attitudes, surtout dans l'absence de suivie par les compétences concernées, un joli vase avait été trouvé juste dans le sable où la cuillére géante du buldozen avait puisé. Heureusement elle était encore intacte et pleine de sable. Sur un endroit terrassé, sur lequel Boughmiga avait déjà trouvé quelques belle piéces de silex du paléo sup au milieu de la poterie punico romaine, juste à coté, les grandes roues de l'engin, avaient creusé la terre et un poignard ancien se cassa en trois morceaux et se dégagea de la terre. A un kilométre plus loin, la route passait d'une station ancienne, dans laquelle, aprés chaque pluie, la terre était lavé et de petites piéces puniques étaient visibles et souvent travaillés par les roues des voitures qui passaient, mais elle n'éxiste plus, ensevelie sous les camions de calcaire entassé à une épaisseur de trente centimétre au moins. C'était tout au moins prévisible, mais la perturbation des terres limitrophes, était une agréssion impardonnable et même pour les promeneurs avertis, elle serait toujours un malaise capital et contre nature. Ainsi, Boughmiga, fit ce qu'il put et le fera, comme il pourra.

vendredi 28 octobre 2016

Portraits et sagesse 88

Ridha Labiadh Proffesseur universitaire spécialisé en langue arabe et en littérature, il était toujours présents dans les manifestations culturelles et les activités des associations. Si Ridha Labiadh, avait gangé du terrain et conquis un monde à conquérir, que ce soit par la présence ou l'approche effective de maitrise des sujets et leur étude sérieuse. C'est cette implication analytique et intellectuelle qui manque à des travaux conjoncturels et ponctuels entrpris jusqu'alors dans la région. Membre de l'association des amis du livre de Zarzis, comme moi, il y était toujours actif et éffectif. De ce fait, je lui doit beaucoup, pour avoir pris sérieusement la production biographique littéraire d'un visiteur de Zarzis, lors d'un séminaire, du martyr intellectuel Libyen Si Gimaa, heureusement encore vivant mais souffrant de solittude et d'injustice, qu'il avait présenté d'une façon émouvante et poétique. Je lui dois encore plus, quand j'étais en pleine action d'éco résitance artistique par des configurations géantes sur les lacs salés autour de Zarzis, et sur les installations de l'endroit de Alouane, route Bangardane, il avait à mon insus, avec ses enfants, installé une belle configuration et un joli assemblage artistique qui m'avait comblé de joie, pour l'oeuvre en soit et surtout pour le fait de trouver des gens sensibles à la nature et ses visages toujours artistiques. Respect et reconnaissance à Si Ridha Labiadh, pour qui, il y a encore beaucoup de travail, merci et bon courage.

Portraits et sagesse 87

Sayah Chaili Il sont plusieurs du nom de Sayah, selon les traditions de certaines tribus qui s'alignent sur le linéaire ancestral et vénrérent comme il se doit les projéniteurs et surtout leur sagesse acquise. De bonnes références permettant une certaine légitimité, authenticité et un entrain pour en découdre avec les péripéties de la vie. Il y a bien les vénérables Sayah de la poste, celui de l'intérieur et l'autre instit, mais cette fois nous parlons de Si Sayah Chaili, le grand francophone, grammairien, et docteur reconnu dans les universités tunisiennes. En effet, faisant la deuxiéme génération, avec Si Mohamed Lihehouel et Mohamed Chaili, aprés la premiére vague de jeunes instituteurs redonnant à la région de Dakhla Chammakh une certaine vocation intellectuelle, Si Sayah Chaili, fils d'un grand homme que Boughmiga avait connu, brave, authentique, trés cultivé et rayonnant de piété et d'autosuffisance intellectuelle, avait donc percé le plafond social imposé tacitement par la nomenclatura tradtionnelle, pour aller trés loin dans les écoles publiques de Chammakh, Zarzis, Gabés, Tunis et Paris. D'une humilité manifeste et un recul nécessaires, il parvint à obtenir une doctarat dans la langue française et travailla trés fort pour les étudients des universités. Dans le temps, dans les années quantre vingt, il m'amenait du bon couscous, dans un coufin, jusqu'à la poste où j'assurais une permanence la nuit pour le téléphone. C'était aussi la période quand j'avais connu son regretté pére. Légérement perdu de vue depuis, on s'était excrimé souvent sur le net quand on se rencontrait des des discussions et il s'attachait à sa grammaire et moi je fonçais en cascadeur dans les idées de guerrier intellectuel. On gardait bien cette démarcation et cette différence entre le contenant et le contenu, sans se retrancher dans les tranchées de l'incompréhension. Cette fois, par hasard, j'ai assisté à la remise de prix à Si Sayah Chaili, à l'université de Médenine, pour sa retraite, et sans qu'on m'en donne l'occasion de le dire, voilà, je m'éxcuse auprés de mon ami, pour notre effervescence mentale et nos discussions chaudes et lui souhaite beaucoup de bonheur et de santé, sous les beaux oliviers de Dakhla Chammakh.

jeudi 27 octobre 2016

Anthropologie...à l'honneur.

C'était pour inaugurer le premier cours universitaire dans le haut institut des siences humaines de Medenine, que la ligue des scribes, "Rabita Kalamia" avec les cadres de l'enseignement, avaient invité Si Mohamed Jouili, imminent anthropologue social, docteur, cheurcheur et enseignant à l'université de la Manouba, pour faire une leçon dans l'imphithéatre numéro aux étudients et les invités de la société civile et les intellectuels de la région. Par la même occasion, la mise en retraite de Si Sayah Chaili, avait été fêté par des remises de tableaux et des attestations d'honneur. Un grand francophone et grammairien que les étudients vont perdre certainement. Présenté par Si Ridha Labiadh, Si Mohamed Jouili, pris ses aises et entama une belle leçon sur l'anthropologie à travers sa courte histoire et les apports de terrain de C.L. Strauss et les autres, pour donner à cette discipline sa dimension majeure et son rôle dans la compréhension du comportemental humain et son behaviorisme ambigu. Il avait abordé plusieurs exemples de la société locale, qui appartient de plein pied à la civilisation humaine et avait participé réellement au parcours de l'homo sapiens. Ainsi, dans la deuxiéme manifestation de ce genre, cette universié, s'ouvre à son environnement intellectuel et à la société civile pour mieux integrer le savoir et le voir évoluter dans son milieu naturel. Encore une fois, on est reconnaissant à cette initiative et aux organisateurs, sans oublier de rendre hommage à cette grande personnalité du savoir et de la sagesse locale...Si Mohamed Jouili.

lundi 24 octobre 2016

Tabatay

Voici un produit de la tradition culinaire et du patrimoine gastronomique local, qui disparait, disparait, à vue d'oeil...dans l'oubli et dans la mentalité du consumérisme général, piétinant le traditionnel et la cuisine de nos bonnes femmes. Le Tabatay, une dénomination dont les origines sont incertaines, est un plat basé sur le traitement de la peau des bêtes, quand les cuisiniéres débarassaient la laine et ne laisaient que la mince pélicule de viande qui couvrait l'animal. Cette peau, mouillée à l'eau et toute fraiche, était utilisé en morceaux pour agrémenter les plats de couscous et autres, pendant que son principal usage était pour les grosses boulettes pleines de légumes et bien cuits dans la sauce du couscous. Vue la famine d'autrefois et les conditions difficiles, ce met était trés appréciés et les familles en raffolaient, il suffisait d'avoir de bonnes dents, pour tirer dans les peaux dures d'un vieil animal. Ainsi, par hasard, j'en ai trouvé dans les produits éxposés à la vente d'un marchand ambulant dans le marché aux bricoles de Medenine, qui me vanta le bon travail de préparation, pour une éventuelle utilisation pour les tambours, les darbouka, les tabla, mais aussi pour le plat de Tabatay, il suffisait de bien mouillé pour amollir la peau. Et dire que des centaines de milliers de peaux, sont jétés pendant l'aid, quand les mosquées n'en voulaient plus pour les revendre et quand une société guidée par le nez, se débarasse piteusement d'un produit aussi précieux, surtout qu'il est la base de la manifacture locale basée sur la tannerie des peaux pour la maroquinerie et l'utilisation de la laine pour le textile.

mercredi 19 octobre 2016

La contagion...du prochain.

Comme d'habitude, comme touts les mardi, le petit souk de Hassi Amor, me hante, m'attire...pour ses légumes frais mais aussi pour un certain vendeur de bricoles chez qui j'ai toujours acheté de petites tables pour mon fameux musée écologique. Cette fois, il m'a fallut prendre avec moi comme les derniéres trois visites au souk, un jeune homme commerçant en bétail et qui profitait de ma voiture pour faire du covoiturage en compagnie agréable et pratique. Je l'avais aussitôt déposé prés des moutons et combien j'étais heureux de constater l'éxistance du marchand de bricoles. En effet j'avais achété six petites tables, encouragé par ma fougonnette pour le transport et pris de certains étalages des couvercles tréssés localement et des assiettes en potérie. Le monsieur était de Midoun et quand je lui avais demandé si je pourrais le trouver labà, il dit qu'il n'éxposait ses objets récupérés de l'hotellerie, que dans ce souk, par ce que tout le monde le connait et ne pouvait marchander avec des gens qui le connaissent. Dans le coin de la volaille, j'ai évité de passer à coté d'un vendeur, égorgeur, déplumeur, tant ce n'était pas beau et du contourner le passage pour voir les vendeurs d'oeufs "arabes" et de belles piéces du plein pays. Tout en m'approvisonnant en légumes, toute fraiche, j'ai constaté la dame accroupie à choisir ses achats et combien j'étais heureux de la voir, une sorte de sainte, visiblement trés vénéree, qui j'ai déja remarqué sans qu'elle ne s'en sente. Ô combien cette vue me combla et confirma le respect profond que j'ai envers elle, qui souvent s'arrétait à coté de femmes et leur prodiguait des souhaits, des paroles sacrés de baraka et de sagesse. Sans l'avoir écouté ni approché, son corps rayonnait de piété et de bonté débordante à en donner. D'ailleurs, j'ai remarqué que certains lui donnait de la monnaie ou des produits de leurs étalages. Prés des vendeurs de foins et de fourrages, l'autre dame, en rouge, bouge, toujours dans ses beaux gestes de nettoyages des restes du foin et récupérait comme chaque mardi, pour ses animaux. Une femme entre les hommes, dans une société d'hommes, pleine d'énergie et d'activité, malgré son âge. Plus loin, les ânes se reposaient à ruminer leur sort et une peau de mouton au dessus d'une charrette, m'avait rappelé l'utilité de ce produit pendant que pendant l'aid, tout le monde le jetait et même les mosquées n'en voulaient plus, un geste de pollution et de dénigrement de la laine, base de notre économie traditionnelle. Bien sur, les transporteurs, étaient bien présents, les charrettes, les brouettes, les quat quat bachées, et tout le monde était satisfait par le peu qu'il gagnait. En rentrant, comme d'habitude, et puisque qu'il ne fait plus trés chaud, j'ai initié mon compagnon à reconnaitre les objets primitifs dans les champs et luis offert quelques écailles d'oeufs d'autruche millénaires pour qu'il les collectionne chez lui et se mettre à sauvergarder la mémoire collective. Dans un moment trés court et malgré mes dizaines de passages au même endroit, nous avions trouvé de belles piéces de silex et quelques broyons cassés. Ainsi, on ne finit pas de saluer les ancêtres, les présents, les bons, les mauvais, les fénéants et par l'initiation de mon ami, on gangerait certainement un allié à la cause du patrimoine. Et la vie continue, avec des saints, de simples citoyens et d'autres plus ou moins...encleins...à la diversité des gens et des tempéraments. Lihidheb Mohsen 18.10.16

vendredi 14 octobre 2016

Portraits et sagesse 86

Haj Jilani Msallem Il était vraiement un cheikh des cheikhs, tant son influence était importante dans la société traditionnelle des années quarante et cinquante. Si Haj Jilani Msallem, d'une famille relativement aisée, était un grand notable de la catégorie authentique et intégrée dans son milieu social et culturel. Toujours à l'écoute des préoccupations des gens, il était trés sensible à la condition des pauvres quand un usurier alla trés haut et hypothéqua les chameaux et les maigres possessions des paysans. Une solidarité naturelle qui lui avait valu une accusation du meurtre de l'usurier et il lui avait fallu longtemps pour prouver son innocence. Un accident social majeur, que les autorités auraient pu éviter, quand elles voyaient sans brancher, l'usure éccessives des actifs sur la terre et en mer. Malgré tout et en restant contre la violence et l'assassinat, le peuple avait senti une certaine délivrance aprés la disparition du préteur à gages. N'en tirant point de gloire ou d'honneur, les gens malgré lui, étaient reconnaissants pour sa position dés le debut contre l'éxploitation sauvage des petits fellahs et des pauvres pêcheurs. On n'est toujours pas étonné de voir aujourd'hui combien Si Jilani Msallem, avait contribué pour l'éssor et la culture dans sa région de l'oasis maritime. Il était le premier à accueillir un grand meddeb des écoles coraniques qu'il avait placé et entretenu pour assurer la bonne marche des mosquées et donner des cours dans les Kouttebs, dans une sorte de mouvement collectif dans le sens de l'éduction et le savoir. Avec la mosquée Msallem et l'école Msallem et l'élan Msallem, le village avait eu une autre face et de nouvelles ambitions de participation à la vie active du pays. Plusieurs dizaines d'infirmiers, d'instituteurs, de cadres, de fonctionnaires...avaient servis dans touts le pays et surtout dans les gouvernorats de Médenine et de Tataouine. L'émancipation de la femme était bien nette et plusieurs d'entre elles avaient accéder à l'enseignement et la fonction publique. Il ne faut pas oublier que cette région de l'euphorie collective pour la connaissance, avait donné aussi une dizaines d'Imams, de toutes les tributs, tous, trés doués et d'une sagesse confirmée. Si Haj Jilani Msallem, dans ses derniéres années, venait pour la priére du vendredi à la mosquée Msallem, distante de trois kilometres, sur son cheval roux et tout de suite aprés les devoirs réligieux, les gens le consultaient comme s'il était vraiement le cheikh des cheikhs et parvenait à trancher loyalement dans les différents. Ainsi, avec Si Haj Jilani Msallem dans l'initiative et la solidarité, avec Si Mohamed b amor Msallem dans le patriotisme et l'intelligence, avec Si Msallem bel haj Said Msallem dans le leadership politique, avec Si Abdelghaffar Msallem dans l'emploi et la création de richesse, avec Si Béchir Msallem dans le social universel, avec Si Lotfi Msallem avec son affairisme juste et régulier, avec Si Mohamed Msallem (Amigo) avec son populisme merveilleux, avec une mosquée rayonnante, une école pionniére...on ne peut que saluer cette bienfaisance courante (Sadaka Jaria) et souligner cette tendance irrévocable vers le bien être des gens et la création de richesses. Bien sur, se limitant à ce niveau, sans entrer dans l'analyse du comportemental tribal et le pourquoi du comment, ou l'origine de l'altruisme des uns et l'unanismisme des autres, on ne peut qu'affirmer, confirmer et crier notre respect et notre reconnaisance à Si Haj Jilani Msallem, que Dieu l'accueille dans ses paradis.

jeudi 13 octobre 2016

Portraits et sagesse 85

Mabrouk Zran Né en 1932 à Zarzis, Si Mabrouk Zran était une grande personnalité du pays, qui aprés de longues études dans divers écoles et la fameuse université de la Zitouna, avait assuré la tâche de professeur d'éducation réligieuse pendant de longues années à Zarzis et ailleurs. il était un militant pour l'indépendance du pays et fût emprisonné dans la même cellule à la prison du 9 avril dans laquelle les colons l'avaient incarcéré et ensuite et paradoxalement le régime de Bourguiba en 1987. A Tunis, Si Mabrouk Zran était aussi un grand syndicaliste et assura le sécrétariat général de la fédération nationale de l'enseignement sécondaire. Avec une résistance farouche, il tint rigueur et animosité irrévocables aux régimes politiques de Bourguiba et de Ben Ali, ce qui lui avait valu une claustration parmanente et plusieurs incarcérations outranciéres. Avec les fréres musulmans, le conseil de la Choura et le parti Nahdha, il était une sorte d'agitateur intellectuel et sans répi au point de devenir l'ennemi numéro un des régimes. D'une grande capacité oratoire, d'une grande connaisance de l'Islam et un activisme non stop, il organisait des conférences dans les mosquées, interdites autrefois, et changeait d'endroit dans une sorte de mots d'ordres de rassemblements pour les réunions prochaines, au damn des autorités massivement à l'affut de ces événements. Une mobilisation des jeunes, tout confondu, et surtout des universitaires, qui affluérent pour l'écouter et le supporter dans des combats de rues avec la police. D'aprés le temoignage de l'un de ses codétenus, sa femme était aussi vorace que lui pour la justice et l'attachement au principe et chaque fois qu'elle le visitait dans les prisons, elle était intransigeante vis à vis de sa santé et ses conditions de détention. D'ailleurs, il était assez fort pour se défendre et malgré la perte de l'un de ses pieds et ses problémes de santé, il resta grand, au verbe tranchant et à la stature imposante. Si Mabrouk Zran, était mort en prison en 1997, sous la dictature, aprés de longues suffrances et de longues confrontations, un martyr pour la lutte contre les régimes totalitaires et la primauté de la justice divine. Si Mabrouk Zran, paix à son âme et que Dieu l'accepte dans ses paradis.

mercredi 12 octobre 2016

Portraits et sagesse 84

Ali Mtimet C'est un jeune retraité, un trés jeune retraité malgré son âge et sa longue expérience dans l'action et la recherche. Si Ali Mtimet engagé politiquement depuis ses douze ans, il participa dans la guerre de l'évacuation de Bizerte. il assura pendant quarante cinq ans la tâche de conservateur du musée national du Bardo. il avait aussi entrepris plusieurs recherches de terrain sur tout le territoire du pays. il fût l'un des pionniers en archéologie Tunisienne à découvrir et vulgariser l'armanyon à El Guetar, une sorte de formation cultuelle en forme d'ossements et de pierres taillés et polies sous sept metres de terres cumulées par le temps. C'était une découverte majeure car elle constitue la prémiére de son genre pour les croyances et les symboles divins de l'être humain. Il avait aussi participé à la découverte du premier homme sur le territoire et ce à Souk lahad situé d'avoir vécu à deux millions d'années. Il avait écrit plusieurs articles sur le patrimoine et en co auteur écrivit un livre consitant avec des photos et des rapports sur la préhistoire de la Tunisie. Si Ali Mtimet, en tant que grand spécialiste du paléotithique et du néolithique et malgré se grande connaissance sur ce sujet, a promis à Boughmiga de descendre vers Zarzis et participer à une lecture cummune sur la période primitive de la région. Respect et reconnaissance à cet homme de valeur et bon courage.

Portraits et sagesse 83

Mohamed b Khalifa Abichou Il était de la génération qui avait accompagné l'indépendance par sa présence et sa capacité intellectuelle et professionnelle dans toutes les activités de remplacement des colons. Ainsi, Si Mohamed b Khalifa Abichou, d'une grande famille de propriétaires fonciers, lettrés et influents, avait fait ses études à Zarzis jusqu'à Tunis, avec toute une équipe de personnages aussi importants comme Hassen Masaddak, Hédi Lihidheb, Said Chelbi...se dirigea vers l'écriture et le journalisme pour travailler à la radio et la télévision Tunisiennes nouvellement mis dans la ligne nationale et de l'indépendance. Il participa aussi au fameux voyage de Bourguiba jusqu'au Caire et fit de grands reportages et commentaires sur le sujet de cette approche tunisienne du probléme du proche orient. Il avait plusieurs écrits dans le journaux de la capitale et se prononça dans une orientation légérement pan arabe et nationnaliste. Aprés un accident de parcours qui était disproportionnellement payé par la limitation de sa liberté, il continua à assurer des correspondances avec le journal Essabah. Avec une bravoure certaine et une grande éxpérience dans l'information, ses analyses étaient avant gardites, visionnaires et populaires. Avec une famille trés réussie et une compagne, qui avait vaillement pris la réléve pendant son absence et donna une éducation supérbe aux enfants, désormais grands et hauts cadres du pays. Boughmiga se félicite de l'avoir connu pendant ses derniéres années et le raccompagna le dernier jour de sa sorite vers le souk et remarquant sa fatigue, le pris dans sa voiture à sa maison dans la région de Kouatrou Zarzis. Respect et reconnaissance à Si Mohamed b Khalifa Abichou, paix à son âme.

samedi 8 octobre 2016

Portraits et sagesse 82

Mohamed ben Amor Msallem Il y a des conditions, des situations, des créneaux, des sillons de la vie, des combinaisons dans l’histoire, des passages d’astres rares, des vocations divines, des prédestinés sublimes…qui créèrent le parcours d’un homme, son impact sur le réel, son embellissement du milieu et son éblouissement sur le relief naturel et humain. Ainsi Si Mohamed b Amor Msallem « de la Marsa Tunis », avait grandi entre Zarzis et Djerba d’une famille de notables et scribes lettrés. Il avait eu des incidents avec l’enfermement insulaire et la claustromanie collective et compréhensible des Djerbiens quand il se révolta contre la mentalité de l’acte « Arbaa arbaa wil arab wra essarout » lors des cérémonies gastronomiques des mariages. Avec une solide formation en arabe et une autre assez suffisante en français pour affronter le monde, il avait quitté les « koutteb » de Chammakh, en revendant des pieds d’oliviers revenant à son père et partit vers la capitale. A moi le monde aurait il dit et entreprit de faire du commerce international et créée un lobby dans le milieu des avocats et des gens intelligents et influents. Il était consulté en très haut lieu et rayonna totalement sur la vie économique, politique et celles des affaires dans son temps. D’une prodigalité et d’une générosité légendaire, il avait toute une grande maison ouverte aux gens du sud et une boulangerie pour leur fournir du pain. Touts les arrivant de l’intérieur du pays passait chez lui et prodiguait une certaine protection aux pauvres et aux travailleurs. Selon un témoin, un des grands de l’intérieur du pays avait un fils unique recruté de force dans l’armée par les colons et après plusieurs démarches, impuissant, resta dans un café de la Marsa, quand un grand homme de couleur au service de Si Mohamed avait remarqué sa tristesse et sa désolation et l’invita chez son employeur. Après s’être reposé, fait ses ablutions et sa prière il raconta l’histoire et comment le jeune était un fils unique sur une série de filles et n’avait plus personne pour s’occuper des ses fermes et ses bétails. Heureux de pouvoir faire du bien, devant une opportunité aussi claire, Si Mohamed promit au riche paysan qu’il n’aura pas de déjeuner sans le présence du fils en question et passa plusieurs coups de téléphones à ses connaissances dans l’administration et le monde des bronchés. Chose dite, chose faite…et dans un laps de temps court, satisfaction était faite et depuis, à chaque Aïd, en reconnaissance, le mouton du sacrifice venait des compagnes de l’intérieur du pays. Il était très en avance sur son temps et faisait des opérations de swap, vente de chargement pendant que la marchandise était encore sur le bateau en mer vers sa destination, une opération encore de nos jours difficile. Parvenu à un très haut niveau de présence et d’influence dans les sphères du pouvoir, dans les années quarante cinquante, il sut admirablement gérer ses ressources en intelligence brute et jouer des risques majeurs dans le monde des informations, du renseignement et le double jeu. Comment servir les causes Tunisienne et Algérienne, à partir des sources elles mêmes de la structure coloniale. Tout en ne voulant pas être historiciste, ni biographe, juste une approche de constat et de mise en valeur de compétences occultés dans notre histoire contemporaine, je déclare que ce portrait avait été confirmé par Si Mongi Oueriemmi, fils du martyr de la guerre de l’évacuation de Bizerte Si Salem Oueriemmi, qui avait été adopté et parrainé par Si Mohamed pour le prendre en charge totalement dans son éducation et participer ainsi à rendre hommage et honneur au martyr par un geste direct et effectif. Un jeune homme qui était fidèle à la bravoure de son père et celle de son protecteur et devint un cadre dans une société nationale. Il considère toujours que Si Mohamed Msallem reste pour toujours son père spirituel et son exemple de bravoure et d’humanité. Dans un document qu’il m’avait montré, il avait pris des notes dictées par Mohamed Msallem, que Boughmiga traduit ci-dessus automatiquement et avec l’aval de Si Mongi : « VOICI QUELQUES MEMOIRES OU CE DONT NOUS NOUS RAPPELONS DES PERIPETIES IMPORTANTES DE L’ANNEE 1949 QUAND LE COMBATTANT SUPREME REVENAIT DE SA TOURNEE HISTORIQUE ET AVANT SA DESCENTE A TUNIS D’UNE JOURNEE LE FRERE TAIEB MHIRI M’AVAIT DEMANDE D’INTERVENIR AUPRES DES AUTORITES FRANCAISES ET PARTICULIEREMENT AUPRES DU PRESIDENT DE LA REGION DE TUNIS « CHASTEL » QUI DETENAIT EN SA MAIN LA SURETE DU PAYS ET CE POUR NE PAS FOUILLER LES BAGAGES DU PRESIDENT ALORS J’AI TELEPHONNE A CHASTER EN PRESENCE DE TAIEB MHIRI EN LUI DISANT QUE TOUTS LES DOCUMENTS IMPORTANTS EN POSSESSION DU PRESIDENT AVAIENT DEJA ETE ENVOYE VERS TUNIS DEPUIS DIX JOURS…POUR CELA NOUS VOUS DEMANDONS DE NE PAS FOUILLER SES VALISES ET LE RECEVOIR CONVENABLEMENT ET ORDONNER AUX AGENTS DE L’ORDRE DE S’ELOIGNER DE LA FOULE POUR PREVENIR DES CONFRONTATIONS CAR LA JEUNESSE DESTOURIENNE ASSURE L’ORDRE DEPUIS L’AEROPORT JUSQU’A MAAKAL EZZAIM, CE PLAN QUE J’AVAIS CONVENU AVEC LE FRETE TAIEB ET NOUS AVONS EU CE QUE NOUS VOULIONS. ET DANS L’ANNEE 1950 LE FRERE TAIEB M’AVAIT DEMANDE DE VOYAGER A PARIS OU IL SE TROUVAIT EN CE MOMENT ET ME DONNA UNE DIZAINE DE DOCUMENTS A DONNER AUX AUTORITES FRANCAISES TOUT EN FAISANT SEMBLANT QUE C’ETAIT MON INITIATIVE ET COMPORTAIT DES RENSEIGNEMENTS AU SUJET DU PARTI DESTOURIEN ET CE QU’IL COMPTAIT FAIRE ET QUELLE SOLUTION POUR LES DEUX PARTIS TUNISIE ET FRANCE SOI DISANT QUE CE RAPPORT ETAIT DE LA PART DE L’UN DE LEURS FIDELES. (CE RAPPORT AVAIT EU UNE GRANDE INFLUENCE) ET A ONZE HEURES DE LA JOURNEE DU 17 JANVIER J’ETAITS AU COURANT DE CE L’AMBASSADE FRANCAISE AVAIT DECIDE ET CE L’ARRESTATION DU PRESIDENT ALORS JE SUIS PARTI A LA RECHERCHE DE SI TAIEB QUE J’AVAIS TROUVE AU TRIBUNAL DRIBA ET L’AI INFORME DU RENSEIGNEMENT ET ME DEMANDA DE NE POINT PARTIR DE MA MAISON POUR FACILITER MON CONTACT CAR ON NE SAVAIT CE QUE POURRAIT ADVENIR. JE SUIS DONC RESTE JUSQU’A LA QUATRIEME SEMAINE DU MOIS DE JANVIER ET A HUIT HEURES DU SOIR POINTA CHEZ MOI LE FRERE MOHIEDDINE DERWICHE ET ME PRESENTA LE FRERE REGRETTE MOKHTAR BEN ATIA ET SI MOHIEDINE PARTI ET SI MOKHTAR ME DEMANDA DE L’ACCOMPAGNER VERS SI TAIEB QUI M’ATTENDAIT. AUSSITOT ARRIVES A UNE HAUTEUR DANS LA REGION DE SIDI MEHREZ DANS LA CAPITALE J’AI TROUVE SI TAIEB MHIRI, SI SADOK MOKADDEM, SI ALI ZLITINI, SI FARHAT HACHED, SI NOURI BOUDALI ET SI TAIEB ME DEMANDA DE FAIRE PARTIR CLANDESTINEMENT VERS TRIPOLI PAR MES PROPRES MOYENS ET DE TRAVAILLER AVEC SI MOKHTAR BEN ATIA POUR CONTACTER LES REVOLUTIONNAIRES DANS TOUTES LES REGIONS. NOUS NOUS SOMMES MIS D’ACCORD POUR QUE LES DOSSIERS SOIENT PRES DES DEMAIN A HUIT HEURES DU SOIR A LA RUE GARNOUTA ET DES LE LENDEMAIN JE SUIS ALLE VOIR LE SECRETAIRE GENERAL PONS ET LUI AI DEMANDE DE ME FOURNIR UN LAISSER PASSER POUR QUE JE SOIS EN SECURITE AINSI QUE MA FAMILLE ET MA VOITURE. IL S’ADRESSA ALORS LE GENERAL GARBI A CE SUJET ET LUI DEMANDA DE ME FOURNIR LE DOCUMENT DE LAISSER PASSER SELON LA DEMANDE DU SECRETAIRE GENERAL. ET QUAND J’AI RENCONTRE SI TAIEB DANS LA RUE GARNOUTA COMME CONVENU IL ETAIT ACCOMPAGNE DE SI ALI ZLITNI ET QUAND JE LUI AVAIS MONTRE LE LAISSER PASSER IL ETAIT JOYEUX JUSQU’AUX LARMES ET M’AVAIS DIT TEXTUELLEMENT « O SI MOHAMED GARDE BIEN CE DOCUMENT NOUS AURONS L’INDEPENDANCE DU PAYS AVEC ». EFFECTIVEMENT, QUAND J’AI VOYAGE AVEC LE FRERE SLITNI DANS LE SUD LE ROLE DE CE DOCUMENT ETAIT FONDAMENTAL CAR A CHAQUE FOIS QUE NOUS LE MONTRONS POUR LES FORCES ARMEES CIVILES OU MILITAIRES NOUS AVIONS DROIT AU SALUT MILITAIRE AVEC LE BRUIT DES PUITS ET LA MAIN AU CHAPEAU, AVEC CA ON ETAIT A L’AISE MOKHTAR BEN ATIA ET MOI QUAND ON SE PROMENAIT ET CONTACTAIT LES REVOLUTIONNAIRES PARTOUT QUE CE SOIT POUR LEUR FOURNIR LA NOURRITURE OU LES ARMES ET MUNITIONS. DANS L’UNE DES OPERATIONS DIFFICILES ET DANS LA REGION DE MEZZOUNA OU IL Y AVAIT UN GROUPE DE MILITAIRES QUI QUAND IL AVAIT VU LA LUMIERE DE NOTRE VOITURE A DIX HEURES DU SOIR IL AVAIT PLACE UN CAMION BARRANT LA ROUTE QUE NOUS AVIONS PERCUTE VIOLEMENT. ET PENDANT QUE J’ETAIS INCONSCIENT A CAUSE DE L’ACCIDENT SI MOKHTAR ETAIT AUX AGUETS ET SORTIT DE MA POCHE LE LAISSER PASSER QU’IL MONTRA A L’OFFICIER DU PELOTON QUI CHANGEA SUBITEMENT SON COMPORTEMENT ET COMMENCA A NOUS RECONFORTER SANS FOUILLER LA VOITURE PLEINE D’ARMES POUR LES MILITANTS. LES SOLDATS M’AVAIENT PRIS VERS L’HOPITAL DE SFAX ET SI MOKHTAR RESTA POUR EVITER LA FOUILLE DE LA VOITURE QU’ON REPARA POUR QU’IL ME REJOIGNE A SFAX. ET LORSQUE LE FRERE TAIEB ETAIT DEPORTE A TATAOUINE IL ME CONTACTA ET ME DEMANDA SI JE POUVAIS ACHETER UNE QUANTITE D’ARMES DE L’UN DES OFFICIERS FRANÇAIS DE BIZERTE ME DISANT QUE DANS CE MOMENT LE PARTI NE POSSEDAIT RIEN ET JE DEVAIS FAIRE MON POSSIBLE POUR CET ACHAT ET JE LUI AI DIT QUE JE N’AVAIS QUE TROIS MILLE ET DEMI POUR PREVENIR LA VENTE DE MA MAISON AUPRES DE LA BANQUE AKARI FONCIER ET IL AVAIT DIT « ACHETE DES ARMES MEME SI TU VEND TA MAISON MEME SI TU HABITE AVEC LES VOISINS » EFFECTIVEMENT NOUS AVIONS ACHETE LES ARMES ET FURENT DISTRIBUES AUX MILITANTS. MAIS EN CE QUI CONCERNE LE CONFLIT DE BEN YOUSSEF PERSONNE NE POUVAIT FAIRE CE QU’AVAIT FAIT TAIEB MHIRI AU PROFIT DU BOURGUIBISME CE QUE JE NE POUVAIS EXPLIQUER ICI ET QUE CA RESTE A UNE AUTRE OCCASION CAR C’EST LONG ET SES ELEMENTS FONDAMENTAUX NE SONT CONNUS QUE PAR LUI ET MOI. ET POUR LA MEMOIRE UNE SUITE. ET QUAND ADVINT L’INDEPENDANCE IL ME CONSULTAIT SUR PLUSIEURS SUJETS IMPORTANTS ET MES CHARGEAIT DE MISSIONS SPECIALES A L’INTERIEUR DU PAYS ET A L’ETRANGER. DE CES MISSIONS IL ME CHARGEA DE COLLECTER DES INFORMATIONS IMPORTANTES DES SES SOURCES OFFICIELLES A CAUSE DE MES RELATIONS ET MES AMITIES PRIVES AVEC DES PERSONNALITES DE LA PRESIDENCE DES MINISTRES DU MINISTERE DE AFFAIRES ETRANGERES ET DU PRTI DU RASSEMBLEMENT POPULAIRE. ET CES INFORMATIONS DANS ENSEMBLE ET A SA TETE CE QUE LES FRANÇAIS COMPTAIENT FAIRE EN ALGERIE ET C’ETAIT DES RENSEIGNEMENTS TRES UTILES QUE JE REMETTAIS AU GOUVERNEMENT PROVISOIRE ALGERIEN QUI DONNAIT A CETTE CONTRIBUTION SA JUSTE VALEUR CE QUI LEUR DEFRICHAIT LE PARCOURS ET REMERCIAIENT SI TAIEB MHIRIPOUR CELA. Voila la fin d’un petit texte des grandes œuvres reprises par un homme reconnaissant, Si Mongi Oueriemmi, pour un homme pour lequel nous sommes tous reconnaissants et qui participa massivement dans la libération du Maghreb. Une sorte de militantisme que ne serait pas moins important que les autres actes sans les rabaisser, restent sporadiques, sectaires, conjoncturels, ou peut être sincères, pendant que nous sommes devant un homme de haute stature, d’une intelligence sur naturelle et un engagement pour l’autre et pour le pays, incontestable. Un homme d’une grande authenticité, d’une grande capacité d’action sur les situations, d’un parcours hors pair, ne pouvait qu’être brave, jusqu’au bout, malgré les apparences, les instrumentalisations et les occultations. Respect et reconnaissance à Si Mohamed b Amor Msallem, paix à son âme.

vendredi 7 octobre 2016

Portraits et sagesse 81

Abdesslem Khouildi De la première génération de l’après indépendance, formée dans le tas pour créer une alternative consistante et passer de la gestion du protectionnisme global au protectionnisme immédiat, qui avait malheureusement commencé à l’envers depuis le bon peuple. Du bon peuple, Si Abdesslem Khouildi, fit son itinéraire scolaire et universitaire, une chance impossible sans la politique solidaire et dirigiste, pour devenir professeur d’arabe. Tout en étant excellent dans son métier, il était aussi un symbole de probité, de lucidité et d’attachement aux valeurs locales. Malgré sa tendance entre le pan arabisme et la gauche sociale, il était plutôt actif et engagé dans la lutte syndicale et les activités communes de toutes une élite supra corporative. De ce fait, il était toujours présent et effectif, dans les divers rendez vous de la centrale et de la chose publique sur le plan local et régional. Toutefois, il était présent à chaque appel du devoir humain et prédisposé à assumer son devoir. D’ailleurs, il était membre actif de l’association du patrimoine et cofondateur de l’association citoyenneté et dignité de Zarzis. Avec un caractère hautement calme et une impression de gentillesse extrême, il fallait découvrir son intelligence, sa sagesse et son engagement irrévocable vis-à-vis des autres. Respect et reconnaissance à Si Abdesslem Khouildi.

jeudi 6 octobre 2016

Portraits et sagesse 80

Haj Mansour Sohbani C’était dans les années trente, quand le colonialisme s’était bien assis sur le bled avec ses éléments et ses agents. Si Mansour Sohbani, fils d’un grand contrebandier, une activité qui n’était pas très illicite socialement et toléré par les autorités, qui lui avait prodigué une éducation respectable à Zarzis et à Istamboul, où parvenait son commerce. Suite à une altercation sérieuse avec le cheikh d’alors et ensuite avec le commandant qu’il aurait frappé violement, il avait été condamné et convaincu par le colonel de se rendre et purger une peine de trois ans de réclusion à Kebili. Une période suffisante pour une éventuelle mutation du commandant agressé. Sur son mulet, il fut guidé par deux cavaliers du Makhzen , un à l’avant et l’autre derrière sa monture, vers l’oasis où il assura pendant toute la période le rôle de recenseur des récoltes, ce qu’il fit admirablement. Une période assez longue pour réfléchir sur la situation et lutter contre la nostalgie pour la fraicheur et la richesse de la ville de Zarzis. Avec une grande sagesse acquise et qu’il aurait voulu transmettre à sa façon, il n’avait apporté avec lui que des souliers tressés en argent pour sa vieille mère et quelques noyaux de dattes. Une semence qu’il planta amoureusement avec le sentiment de semer la différence et l’attachement à la liberté. Une semence de la paix, qui perdure encore, et encore… Il planta aussi, ici, dans la terre, des dattes royales, un fruit succulent, une douceur de vie….que ces enfants reprirent et chérirent avec des sentiment sincère à la mémoire de Si Haj Mansour Sohbani, paix à son âme.

mardi 4 octobre 2016

Portraits et sagesse 79

Hocine Djaziri Prénommé Alex, Si Hocine Jaziri, un ingénieur en polytechnique trés ouvert à la société et le petit monde des jeunes de la ville, entre la Tunisie et la France, il jouit d'une trés bonne communication avec les gens et s'attache aussi aux problémes humains et autres de la région. En plus de son activité personnelle, il avait crée l'équipe féminine de hand ball, qui s'activa sur plusieurs années malgré les difficultés et les entraves...ainsi qu'une grande activité dans l'association d'arbitrage citoyen Atide, dans laquelle il avait été prédomiant et débordant d'activité. Dans ce sens et avec la collaboration de Boughmiga, il était parvenu pendant les derniéres éléctions légistalatives et présidentielles, à joindre les bélligérants les plus importants autour de la même table et réussi à les rapprocher et hormoniser les positions visiblement contradictoires. Un geste qui fut fait, avec une bonne dizaine de chaque partis et une petite séance festive et sérieuse invitant tout le monde au respect mutuel et à la préservation des intérrets communs, fut éffectuée. Un geste qui fut fait uniquement à Zarzis, où pourquoi pas, la maturité politique et l'éthique communautaires, sont assez évolués et se manifestent normalement en fonction des événements, ce qui donna plusieurs performances locales pendant que la capitale ne s y intérressait pas. Un trés bon intellectuel, de la bonne génération des initiatives, qui pourraient encore ajouter et pousser vers un monde meilleur, surtout quand il est encore trés attaché à la ville de Zarzis, à sa population et à une volonté de travail communautaire. Respect et reconnaissance à Si Houcine Djaziri.

lundi 3 octobre 2016

Portraits et sagesse 78

Msallem bel haj Said Msallam Cette fois, c'est un vrai leader de l'indépendance de la Tunisie, qui lors de la résistance avait milité par touts les moyens disponibles pour soutenir effectivement les fellaghas, les rebelles, les contre bandiers militants, les soutiens logistiques aux combattants...par une participation dans les incidents frontaliers entre la Tunisie et la Lybie. Il faut reconnaitre qu'il y avait une grande solidarité sociale et tribale au dessus des frontiéres et les peuples s'assistaient mutuellement, sans conditions. Dans ce cadre, Si Msallem bel haj Said Msallem, avait été considéré comme le principal fauteur de troubles et le grand agitateur politique syncronisant les activités des marins et des paysans en faveur de la cause Tunisienne et la cause Algérienne par les transports d'armes, la collecte de fonds, le déplacement clandestin des leaders et l'organisation de la résistance, ce qui lui avait valu une condamnation à mort par le tribunal colonial d'alors et passa dans la clandestinité. Soutenu organiquement par la masse des paysans et des marins des éponges de la petite syrthe à la Syrtha, ils organisérent sa fuite par la mer vers Tripoli sous la couverture de compange de pêcheur. Bien sur, en Libye, il ne cessa pas ses activités et rejoignit les combattants des régions de Nalout et de la Djeffara pour des actions sur les colons dans le sud Tunisien. Pendant cette période, sa famille endurait les surveillances et les interventions des Mkhaznis et la persécution totale au point d'imposer une présence armé pendant toutes les nuits de crainte que le leader passerait voir ses enfants. Incontestablement, il avait été le seul de la région de Zarzis, à avoir été appelé et dénominé le Zaim, le Leader, par le bon peuple qui l'avait reconnu en tant que légitime à se charger du sort commun. Aussitôt l'indépendance, le vrai Zaiim, le leader de Zarzis, avait été réçu triomphalement par le peuple et porté sur les épaules dans les rues de Souihel à Béni Ftaiel. C'était une vraie euphorie collective et une joie immense de liberté que le peuple avait éxprimé dans l'oasis maritime, avec une ferveur sincére de travail et de bonnes intensions. D'ailleurs il était parmi les premiers représentants du nouvel ordre en se présentant en tant que l'homme politique du peuple en compagne de Si Jilani Kout pour le syndicalisme et d'autres. Vu sa sincéreté et sa bonne foi, il avait été dirigé vers l'administration pour laisser la place aux rapaces de l'affairisme, mais passa une carriére exemplaire d'humilité et de crédiblité. Voilà, un éxemple de personne, qui réagit quand il fallait le faire, assumait ses responsabilités au moment opportun et et s'alignait comme tout le monde dans l'unanimité de touts les jours....pour rester pour toujours....dans les esprits et dans les coeurs...des paysans, des pécheurs, des militants pour la liberté et des aspirants aux jours meilleurs...repect et gratitude à Si Msallem Bel haj Said Msallem, paix à son âme.

dimanche 2 octobre 2016

Que faire, où aller !!!

C'était pendant la troisiéme journée 02.10.16 du séminaire sur la diversité culturelle au Maghreb pour l'unité, que plusieurs intervants prirent la parole et apportérent aux travaux riches et divers des approches diffférentes et complémentaires. En effet, Si Taieb Laroussi, parla des rapports inter Maghrébins et les échanges infimes en compraison avec le reste du monde ainsi que la cohabitation des éthnies en place et la subordination des différences au profit de l'acceptation mutuelle, avec des éxemples précis sur les Amazigh, les Arabes et les Juifs. De son coté, Si Houcine Tobji, parla longuement sur la sagesse insulaire dans l'île de Djerba et l'attitude générale, attentive, assimilatrice, absorbante, pragmatique, divertante et acclimatrice de toutes les arrivées et les conquéreurs de ce nid de sagesse et de survie. Il parla des techniques utilisées pour se défendre des intrus et la stratégie de diversion géographique et démographique pour la gestion des événements et la maitrise des rares sources d'eau. Avec un systéme de phalanges claniques défensives "Houma", des groupes de sages guerriers "Azzeba" et un pacte social de conduite à respecter, Djerba a pu survivre aux différentes intrusiens et a su en assilimer les apports culturels et les valeurs nobles. Dans une répartision de la vie commune, les éthnies, les conféries...avaient leurs mosquées, leur synagogue, leur église...pour se rencontrer comme si de rien n'était dans la place publique en vraies concitoyens. La grande surprise, fut le commentaire du livre de Si Giuma Bukleb, un auteur de Libye qui le publia sous le nom de "des histoires au pays des anglais", une série d'histoires, de textes, de refléxions d'un émigré maghrébin sortant juste des prisons de Kaddafi et devait composer avec un nouveau monde. Avec une approche intellectuelle unique de penseur solitaire et sincére vis à vis de ses idées, il avait pu communiquer de belles images communes à tout le monde et intégrales à la compréhension. A un moment, il parla de l'homme, qui dans le métro de Londre, attendait pendant des journées, une fleur rouge à la main, une amie "fictive" qui arriverait certainement dans son imagination. Une attente, qu'il investit plutot dans ses rêves pour mieux espérer et jouir de la jubilation du fantasme poétique. Dans une autre image écrite, il parla comment, tristement, irrévocablement, sans hésitation, sans équivoque,...comment l'être maghrebin, transporte en lui, des corps inertes, des cadavres, des idées mortes, des sujets finis, qu'il croyait toujours vivants et valables, pendant qu'il lui suffisait de faire une halte et voir son fardeau interne pour s'en débarraser s'il le faut et composer avec la réalité. Une question fondamentale, qui devant le flux d'émigrants clandestins, de l'animosité envers certains, de l'incompréhension collective, de la prédominance de l'ésprit guerrier, qui l'améne à dire, hautement, du plus haut sommet de l'humanité : Que faire, où aller !!!

samedi 1 octobre 2016

Portraits et sagesse 77

Hadj Jilani B Messaoud Abichou De la prémiére génération d'instituteurs de la période de l'indépendance, avec une formation solide en arabe et en culture islamique. Il était parmi les premiers qui étudiérent chez les meddebs du village et profitérent de toute une vague de scolarisation et d'éducation. Instituteur appliqué, il assura pendant de longues années la familiarisation des éléves à la culture et l'amour du savoir tout en restant authentiques et enracinnés. Aussitôt, il était Imam dans la mosquée du village et assistait toutes les manifestations sociales traditionnelles ainsi que les rituels reconnus. Ne s'arrêtant pas à ce point, il s'occupa aussi de l'action associative en se vouant trés tôt au patrimoine de Zarzis et participa à la mojorité des manifestations culturelles. Il eut l'initiative de faire l'arbre généalogique des Abichou dans la région de Zarzis et resta à l'affut de toute action bénévole et utile dans ses compétances. D'une culture avancée et originale, il avait l'avantage de parler un langage trés lucide et fortement agréable dans les affaires de réligion et de traditions. Une sorte de sagesse, acquise et transmise, qui durera certainement. Respect et reconnaissance à Si Jilani.

Portraits et sagesse 76

Slah Mzlouat Une personnalité du paysage associatif, culturel et politique de la région de Zarzis, Directeur de collége, engagé dans le militantisme global, avec une tendance toute à la fois, syndicale, sociale et humanitaire. Membre actif de l'association du patrimoine de Zarzis et en plein dans les actions culturelles de l'association du festival des éponges. Depuis sa période éstudentine, sur les podiums des orateurs, sur les plates formes des bélligérants, dans le tumulte des idées d'autrefois, il garda toujours une ligne de conduite et d'approche crédible et responsabe. Dans ce cadre, il était naturel qu'il soit en plein dans la révolution du peuple de part sa position syndicale, de part son affiliation à la rabta humanitaire et aussi pour son état normal de militant. Une période qui fit son parcours selon la conjoncture et les péripéties dans un paysage récupérable où le patriotisme et la conséquence n'étaient pas des priorités. Bravo Si Slah, pour ce que vous faites en plus pour les autres et bonne continuation.

Ecologie, éthique et ésthétique

Une belle perférmance médiatico culturelle proposée par l'universitaire Si Lotfi Saddi, dans le cadre des journées de la diversité culturelle au Maghreb, organisé par l'association du festival des éponges et l'université de la Manouba, sur trois jours de papiers d'illustres intervenants académaques et autres. Ainsi donc, Si Saddi, repris à sa façon académique l'action mémoire de la mer et de l'homme dans une approche de textes et photos en hommage à Boughmiga. Une intervention réussie et qui permit aux visiteurs de cet espace éco culturel, une meilleure compréhension des dimensions de cette philosophie éxpérimentale de la vie à coté de la mer. Une visite, qui complémenta les informations sur cette action, et pourrait aider à sensibiliser au respect de la nature...