lundi 27 février 2017

Un monde en danger de mort.

Si c’est le résultat du sort, ou une maladie inguérissable et retord, ou un billard qui fait son record, un aller simple vers l'audela, one way street to heaven, il n y a rien à dire, rien à faire, c’est capital, c’est la mort. Depuis quelque temps, par un hasard ou une malédiction, une erreur médicale ou une superstition, un virus criminel tueur en série, une porte ouverte sur le paradis, au moins neuf personnes, ayant séjourné dans le boxe de la réanimation, aucune n’échappe à la mort, une pneumonie, un malaise cardiaque, un spiritueux risqué, un avc brusque….avaient causé des décès sans discontinuer, un constat étrange, un danger majeur, une alerte rouge, assez rigoler, c’est sérieux cette fois, malgré la confiance, dans les effectifs du public, les toubibs populaires, malgré l’absence de certains spécialistes préférant le privé….ah, le privé qui par des faiblesses dans le corps médical étatique, reçoit pour une raison ou une autre, par une désertification en règle, par un réseau de rabatteurs, par des sabotages cyniques de machines de diagnostics, par une canalisation automatique vers les cliniques et les pharmacies oniriques……attend, patient mais confiant, comme le dit le dicton, au sujet du capital santé du citoyen désemparé, « Ndour, Ndour Wnakelhom ». En effet, c’est terminé, les fantasmes stupides dans un parcours meilleurs, assez, assez de malheurs, on devient la risée du monde, des catastrophes consécutives, dans un temps normal où on attend une vitesse de croisière, régulière. On subit la Hargua et ses victimes en tant que force majeure, les spiritueux défectueux et leurs victimes nombreux, les accidents de la route et leurs meurtres silencieux, les défaillances techniques et humaines et leurs morts sur les bras, en parlant encore de cas de force majeure !!!! Juste pour dire que pour la crédibilité humaine et la conséquence certaine, quand neuf personnes meurent à la file, dans deux semaines, dans le même endroit, sans motif quelconque et par plusieurs maladies et de plusieurs origines, quand le sujet passe en catimini, dans les coulisses des statistiques statiques, on ne peut que crier haut et fort, Basta c’est Basta, assez c’est assez, Yezzi, Yezzi, rien ne peut justifier ces défaillances possibles et une enquête sérieuse devrait faire la lumière sur ce drame humain. Une enquête éclatante cette fois, pas celles faites pour étouffer les problèmes et noyer les sujets dans les tergiversations argumentaires… mais une traçabilité honnête des péripéties et des faits établis. En attendant la mort en série, sur le lit fait pour la guérison, salut sur vous, jusqu'à l'aube.

vendredi 24 février 2017

Les cinq victimes de Zarzis.

Ils seraient cinq, les victimes d’un mélange mortel de spiritueux dont les causes et les auteurs ne sont pas encore déterminées. Comme dans le temps de la prohibition, un mélangeur aurait provoqué une fermentation nocive pour la consommation humaine. Des pères de familles, inoffensifs, qui avaient l’habitude de sortir ensemble dans la campagne environnante. Tous ou presque étaient de familles pauvres et certains avaient été licencié juste après le tarissement du tourisme et la fermeture des hôtels. Par un comportement relativement suicidaire, ils avaient été acculés par les circonstances et les difficultés de la vie, au point de chercher le rêve dans les cocktails d’alcool par divers moyens et avec plusieurs additifs de plus en plus risqués. Certainement, la vie humaine est sacré et Dieu le tout puissant saura départager les uns des autres et accepterait surement la compassion et la solidarité. Une situation difficile que vivent plusieurs familles à Zarzis, une ville qui n’a plus de protection, quand les recrutements se font d’ailleurs, quand l’image donne à cette région une fausse aisance vis-à-vis des autres régions limitrophes, quand le goulot d’étranglement administratif régional étouffe la vie économique et dirige les projets et les richesses, quand le tourisme avait été détruit par des gens qui ne l’aimaient pas et qui revendiquent maintenant la ségrégation positive, quand l’industrie manufacturière locale n’a pas encore pris son élan pour commercialiser les produits de la terre et la mer à cause du dictat bureaucratique primaire du régional et de la gestion politique au jour le jour, quand les associatifs se renferment dans leurs écritures et leurs activités exhibitionnistes laissant le bled à son sort et à la merci des retords, quand chacun prenne sur la gueule tout seul et ainsi de suite, sans penser que ce sont des problèmes collectifs et abordables malgré la liberté et la créativité de cette période de gestation sociale, quand les affaires de la ville et de sa population sont laissés aux caprices des bureaucrates et des politicards….il y a lieu, de réviser la situation, pour la mémoire des disparus, dans la mer et sur la terre. Tout le monde est désormais responsable et appeler à œuvrer pour le bien des gens de Zarzis, pour Zarzis, pour le pays tout en gardant sa ligne de paix et d’humanité. Sincères condoléances à ces victimes des temps nouveaux de la déchéance, compassion et solidarité à leurs familles et leurs enfants que Dieu les acceptent dans ses paradis et pardonne les maux inoffensifs humains. Lihidheb Mohsen 24.02.17

lundi 20 février 2017

Portraits et sagesse 101

Mohamed Abdaiem Lassouad Comme les courageux d’antan, il fit la capitale Tunis, comme un tremplin, comme une escale, pour s’affirmer et trouver du travail dans le milieu naturel des originaires du sud. Avec plusieurs travaux et certaine connaissance du saint Coran, Si Mohamed avait bien noué une relation avec les Djerbiens de la périphérie de la mosquée la Zitouna, riches commerçant, pour des lectures et souhaits de bon augure. Une relation sincère et organique, qui plaça aussi son fils Abdaiem dans le commerce avec des Djerbi dans des boutiques d’épices devant la dite mosquée. C’était d’ailleurs la zone d’activité de Mohamed Lassouad, dans le vraiment juste et halal. Ce qui permit l’éduction relative de ses fils Mabrouk, comptable, Abdaiem commerçant du bazar El Hafsi et Ahmed un valeureux fellah. Toute une génération de fakih, sage connaisseur, avec Ahmed Jlidi dit fakih hnech pour la sainteté du serpent et qui avait beaucoup enseigné dans les écoles coraniques à Midoun et ksar Ouled Saïd. Comme dans toutes les sociétés traditionnelles, il noua plusieurs relations matrimoniales et autres avec les Jlidi, les Boulaaba, les Baaroun, les Jahouach….dans une sorte d’alliance équitable et juste. Lors de son retour à Souihel, Si Mohamed, avait une allure grandiose et respectueuse, sur son âne haut rapide et vif, se déplaçait comme sur une Rolls Royce d’aujourd’hui au dessus des médiocrités, emporté par son parfum odorant qu’il prodiguait aussi à sa monture, un Don Quichotte de nos douars, en plus beau et plus hautain. Au point de le voir parler à son bolide ou le pincer pour réagir comme Si Mohamed le souhaitait. De lui restera toujours, cette beauté de la personne humaine et son énergie positive, sans tomber dans le vulgaire ni la soumission d’autrefois. un esprit supra normal et un optimiste général. Il avait aussi véhiculé un islam très agréable avec une lecture manifeste de la beauté de la foi et son humanité. Respect et reconnaissance à Si Mohamed Lassouad, ainsi que touts les sages des années difficiles, que Dieu, les accepte dans ses paradis. Lihidheb Mohsen

mardi 14 février 2017

Portraits et sagesse 100

Le poulpe, parade à Paris. C’était en escaladant les palmiers, pour dénicher quelques dattes encore comestibles qu’on l’informa de la venu subite de son frère à la maison. Il se précipita alors vers la famille pour constater en effet le retour prématuré du laboureur revenant de la région de Choucha. Comme d’habitude, dans cette tribu des Accara, les gens se précipitaient toujours à rentrer et travaillaient dur pour écourter leurs séjours dans les travaux dans la mer ou sur la terre. On le dit encore, « Accari Wimraouah », pour décrire l’ampleur de la nostalgie et l’attachement affectif aux activités quotidiennes du village. A chaque moment il y a du nouveau, voila, les troupeaux qui partent, les béliers se battent, les marins qui arrivent, les voisins cueillent les dattes, un collectif pour construire une maison en branches et palmes, une alerte à la pêche du petit poisson, un palmier est tombé sur la ruelle, des enfants jouent au ballon avec des chiffons, des filles font la cuisine entre elles, un youyou provenant d’une raghata traitement collectif et volontaire de la laine de famille, un groupe d’enfants cherche les fuyards d’une circoncision collective, un chien enragé traverse le village et signalé du bout du village, un incendie de hutte fait rage, une bagarre de tribus sur la plage, de jeunes filles invitent à un mariage, un vieux gronde des enfants volages, une sortie en groupe chantant vers l’horizon à la nage, un revenant du marché distribue des pommes à son passage, des femmes au régime de dattes nettoient jusqu’à l’autre bout de la route, une charrette passe et on fait le caprice d’une resquille entre les roues pour faire une centaine de mètres de balancements sous le rythme des sabots creusant la terre de la route, un incendie de hutte fait ravage et tout le monde accoure pour sauver ce qui pouvait l’être, une rixe acharnée inter tribu au sujet du passage vers un lopin de terre, un décès ordinaire qui devient agréablement important à cause de la simplicité des ses cérémonies et l’incantestation des ses étapes pendant que celles d’un mariage provoquent toujours des incidents et batailles inter tribales, l’irrigation du sorgho et la surveillance du débit et le parcours de l’eau en fonction de la grandeur de la terre cultivée et le temps octroyé, les pêcheurs d’éponges alignent leurs produit sur le sable à même la route pour l’appréciation des acheteurs armateurs et les néo riches, un groupe s’entasse autours du postier à bicyclette sans que personne d’entre eux n’aie un correspondant ailleurs, d’autres s’agglutinent autour du jeune venant de la capitale pour écouter les merveilles du cinéma et les aventures de Taras Bulba et de Omar Sharif, un autre groupe allait au pâturage sur le plateau d’oliviers avec les petits nombres de moutons, Un vieux féodal griffonnait sur le sable avec le bout de sa canne pour faire des arabesques qu’il effaçait ou croisait pour conclure la discussion avec un laboureur ou un moissonneur, un vendeur de jus de palmiers doux le matin qui rêvait de sa cuite hebdomadaire et sa compagne stoïque, les pauvres qui sillonnaient les plages à la recherche d’os de seiches pour les fourguer aux juifs de la ville, d’autres inspectent une à une les petits trous du fond rocheux de la mer pour dégoter des poulpes, certains grignotaient la terre du littoral pour trouver du « Timmeir » une sorte de radis ou de pomme de terre blanc rose et légèrement salé dont on essuyait sommairement le sable à la main, voilà les parents qui revenaient de l’expédition de pêche vers les iles Kerkennah avec les fruits de leur travail et les offrandes, voici des voiles des voiles qui pointaient à l’horizon dont certains se signalaient au cor de gros coquillages quand ils venaient le soir, Avec l’arrivée des proches et les divers cadeaux en caroubes, pains secs et divers instruments de production et de traitement, l’odeur étouffantes des éponges devenait un parfum et l’arrière fond d’un monde fantastique et beau, sur la plage les grands gaillards robustes et tannés de « Ghannouch » pêcheurs à la serre rassemblaient leur kilomètres de grosse cordes pour faire la fête le soir entres les palmiers de la plage, des instits et des revenants de Tunis étaient légèrement refoulé à cause du parfum que toutes les sortes de poissons abhorraient et les faisait fuir, le Meddeb aveugle avançait ses paroles de sagesse pour avoir aussi sa part du butin que la mer offrait, les vieux qui ne se sont jamais découvert la tête se précipitaient vers les bandes de poisson pendant que les autres s’affairaient à chacun sa tache, Il fallait tout de même trancher le dilemme de qui avait vu le bande de poisson le premier, devant quel tribu, qui en avait le droit, qui était le plus fort, qui avait le plus grand nombre de personne, qui criait le plus fort, qui avait une connaissance auprès des autorités, qui avait une meilleurs acuité visuelle, qui avait une meilleure habilité….pour que ça se calme dans des compromis tacites, un vieux pleurait tout seul dans le village en cachette parce qu’il ne pouvait plus participer à la pêche ni aller aux labours des champs et se demandait pourquoi il vivrait encore, une vieille revenait de la colline avec des herbes médicinales en prévision d’une maladie quelconque, un vieillard tressait des kilomètres de cordes à partir des palmes broyées, une femme noire faisait les maisons pour récolter de la laine, des grains, des tissus, une participation collective à un mariage prochain…. C’était pour cela et pour bien d’autres que l’Accari était toujours très pressé de rentrer à la maison et à la vie bouillonnante de touts les jours. Dans ce contexte, dans cette micro société en mouvement, il y avait aussi des flux et reflux comportementaux et conceptuels avec l’indépendance et l’orientation universaliste des politiques alternatives. Pourtant, il y avait bien deux frères dont l’un était plutôt taciturne, qui parlaient hautement et souvent avec colère du devenir de cette société dans une sorte d’hystérie savante et prédicatrice étonnante. « Tu me carambole et je te carambole, vous les renvoyez et vous allez les suivre, Sbayyiss, la montagne rouge… » Toute une série de déclaration qui s’accentuent suite aux provocations des malins rencontrés dans la rue. Pendant que l’un d’entre eux cuisinait à la fumée des palmes et asséchait ses vêtements au dessus des palmiers de huit mètres, l’autre récoltait les figues dans un sac pour éviter l’envie des femmes enceintes et éviter ainsi un équivoque qu’il ne contrôlait pas. L’un d’entre eux échangeait un seau plein de dattes cotre quelques millimes pour le thé ou quelques cacahouètes et refusait toujours un montant plus important. Une série de comportements sages et de déclarations sur une situation en changement rapide avec des contradictions flagrantes que seul ce genre de personnes pourrait dénoncer. Une situation, qui interpelle la possibilité de chercher qui avait vraiment raison, ces intégrés à fond dans leur environnement ou ceux qui le subissaient stoïquement au gré des vents du mercantilisme. Dans cette précipitation des choses et la rentrée rapide, comme toujours du frère des champs de labour de la Choucha, qui sans ramasser les restes de son expédition, s’attela au retour avec sa mule exténuée par une semaine de charrue, Zaied, pour manifester sa joie et dans l’ordre traditionnel de l’hospitalité aussi familiale soit elle, prit le caisson à miroir, instrument fondamental pour les pécheurs aux éponges et se dirigea vers la mer en quête d’un poulpe ou une seiche pour le repas du soir. Il connaissait les différentes troues de mer rocheuse et malgré le manque de visibilité et l’instabilité de la mer, sa détermination gagna et dégota un beau poulpe qu’il transporta joyeusement à la maison pour le diner. Un couscous fumant et appétissant fêta l’arrivée du frère et Zaied put déguster sa pèche et savourer sa joie. Une joie sans limite, un désir de vivre et de s’épanouir suivant le destin et les opportunités possibles. Comme toute émigration écologique, un exode naturel de vidange des vides et remplissage des carreaux blancs, qui amena Zaied du tremplin des gens de la tribu à Tunis, par Marseille, se retrouva à Paris, des champs de la Choucha, à l’oasis maritime de Souihel, jusqu’à la ville des lumières et des droits humains. Ainsi, dans un couloir de main d’œuvre vers l’Europe, laissant les travaux locaux et les activités traditionnelles, des milliers de gaillards prirent le chemin du nord, d’une étape à une autre, poussés par la volonté de travailler et surtout d’améliorer une situation de pauvreté qui perdure et sans espoirs, passèrent la mer, confiants et fiers. Avec un jeune homme de Tataouine, ils firent le voyage, sortant pour la première fois de leurs villages respectifs, chacun avait une adresse pour la destination à Paris et décidèrent de prendre ensemble le premier taxi et se fier à la première adresse la plus proche de la gare. C’était celle de gens de Tataouine et Zaied comme son compagnon était bien accueilli pendant quelques jours pour se faire amener vers son adresse des Accari à Paris. Bien sur dans toutes les étapes de ce parcours d’émigrants, les candidats étaient bien traités pendant le voyage et pendant l’accueil jusqu’au jour du travail et l’autonomie pour aider à son tour les autres. Comme un mouton qui venait de perdre sa toison, Zaied qui venait de changer son milieu et sa société, n’était pas du tout à l’aise et si ce n’était le système de ghetto culturel et social, la situation aurait empiré. Dans des baraquements de fortune, avec de grandes difficultés de transport et d’habitat, les émigrés avaient quand même réussis à trouver du travail et vivre en groupe comme si c’était at home à Zarzis. Bien sur, avec le temps, après avoir construit des maisons au pays, acheter des oliviers, aider la famille, assister les parents, joindre la famille et s’intégrer progressivement…ils restèrent purement tunisiens et fidèles à leur authenticité culturelle et sociale. Une attitude qui avait aussi des revers surtout quand le taux de scolarité et de réussite des jeunes était très moyen pour ne pas dire médiocre. Une génération, qui n’avait pas du tout déshonoré ses origines, en refusant les milieux suspects et les activités répréhensibles, ce que certains des générations actuelles, n’avaient pas bien compris et tombèrent dans le chaos comportemental. Encore bravo à Si Zaied et sa génération d’émigrés qui participèrent à l’essor économique du pays d’accueil et la croissance du pays d’origine, tout en restant eux même et de bons patriotes, dans un universalisme de fait et un élan humain. A la retraite, Zaied revint au bled et renoua sa relation avec la terre et la mer et comme il se rappela encore les trous des poulpes, il milita aussi longtemps pour l’exploitation des terres collectives de la Choucha au point de voir sa personnalité identifié à ce sujet, à résoudre dans la sagesse et la solidarité citoyenne dans touts le sud de la Tunisie. Lihidheb Mohsen 14.02.17

lundi 6 février 2017

Mes amis les taulards.

Cette fois, je ne savais où aller, de bon matin, sortant de la ville, il fallait choisir entre les endroits anciens ou les plages désertes, une action écologique ou une prospection de surface des terres découvertes par le vent. Ce n’était pas facile de trancher, malgré que j’avais d’autres préoccupations majeures, soit la publication de mon action écologique, mes textes littéraires et poétiques en arabe et français ou la maitrise des minuscules trouvailles en silex et autres afin d’éviter l’aveuglement de toute une région au lieu de l’illuminer. Ayant déjà porté une veste propre et inadéquate au transport des sacs de rejets de la mer vers mon musée mémoire de la mer, j’avais donc opté pour la terre du littoral et revoir les endroits que j’avais visité des dizaines de fois et que le vent et les labours auraient découvert. Je pouvais aussi faire les deux disciplines à la fois et d’aller de la mer à la terre et réciproquement, mais ça dépendait toujours du climat ambiant, de l’état d’âme, du temps et quelques fois des coups de volants capricieux. Le premier lopin de terre, juste au bord de la mer, sur lequel j’avais trouvé plusieurs broyons et des petites meules, des objets quasi existantes sur touts les étendus de sol fertiles du littoral. Sans rien trouver, je suis passé au deuxième qui était récemment labouré et passa au troisième endroit qu’on venait de boiser en oliviers légèrement irrigués. La station, limitrophe d’une dizaine d’autres discontinues dans l’espace et dans le temps, n’avait jamais offert quoi que ce soit à l’observation de l’histoire, en dehors du brulis, des coquillages, des coquilles d’escargots et des écailles d’œufs d’autruche. Un constat, confirmé sur un autre site d’un kilomètre plus loin, laissait à penser que ces endroits étaient passés au tamis et à la recherche minutieuse et radicale. Un créneau qui avait été confirmé dans un site médiatique sur le net d’une honorable Dame Française, qui parlaient de cette région et publiait des photos des trouvailles effectués par des taulards affectés à cette tache de recherches. Il paraissait que la Dame y venait en calèche et les prisonniers, contre une journée de liberté ou un avantage quelconque, passaient ces endroits au peigne fin. Un ratissage, que Boughmiga avait bel et bien constaté surtout en le comparant avec les autres sites riches et explicites de leur histoire à même la surface. En joignant le constat aux informations, on pourrait comprendre l’absence de toute pierres en silex des endroits malgré les effets des labours et des intempéries et Boughmiga sur une bonne douzaine de visites, n’avaient trouvé qu’une belle pierre taillé dans le premier site pendant que le deuxième resta muet. Donc, les taulards d’autrefois, consignés à cette noble tâche par les colons, avaient négligé un objet pour qu’il parvienne dans les mains de l’investigateur de l’histoire Boughmiga. L’un aurait été emprisonné pour une rébellion, l’autre pour avoir coupé une ligne téléphonique pendant que le jeune colonel parlait à sa petite amie de la ferme coloniale, ou pour n’avoir pas fais le salut réglementaire devant le passage d’un officier… Un oubli, une défaillance ou un clin d’œil à un ami, pour nouer la relation avec l’ascendance et la vénération de nos ancêtres. Mais on peut toujours accepter cet état des fais, surtout quand cette vénérable Dame, avait publié ses trouvailles, des têtes d’armures en silex, des lames, des lamelles…que la petite falaise de Lemsa dont elle n’avait pas la photo et l’avait comparé à celle de la mer morte. J’avais tout de même encore refait le ratissage de l’endroit sans résultat et passa vers un autre dont le labour devenait un peu vieux et trouva juste à coté, une belle lame de quelques centimètres. J’avais aussi constaté des écailles d’œufs d’autruche sur le talus de sable travaillé par les bulldozers. Encore plus loin, j’avais remarqué les traces de coups sur les écailles et quelques silex jusqu’au moment ou, à l’œil nu, du loin de toute ma hauteur, j’ai remarqué un silex troué, qui aurait certainement servi comme pendentif et ornement pour les femmes du néolithique comme l’a été sur quelques sites de la région de Zarzis. Encore plus loin, j’ai encore parcouru le terrain qui avait été griffé sauvagement pars des labours profonds et là, dans un coin qui était une sorte de lac salé où j’avais trouvé le meilleur fuseau en silex peut être du monde, il n y avait plus que des sillons de sable et de stérilité. Comme même, j’ai continué, pour trouver une pierre qui avait été utilisé en tant que petite meule puis les ossements d’une cinquantaine de dauphins qui avaient échoués sur l’endroit il y a quelques milliers d’années. Ainsi, en tant qu’investigateur de l’histoire, Boughmiga qui trouvait les pare-chocs des engins camouflés pour cacher des accidents à Malte ou en Italie et provenant par la mer, trouvait les traces diverses des voyageurs clandestins, trouvait l’incinération de leurs embarcations, trouvait les traces du déballastage des bateaux et les diverses pollutions, voilà encore, il reçoit des pierres de silex, des chasseurs cueilleurs et des taulards des ksars. Lihidheb Mohsen 06.02.17

samedi 4 février 2017

Deuxiéme journée Ziane pour le patrimoine

Après la maison de culture, c’est le Lycée Dhouiher qui accueille cette manifestation culturelle et pédagogique. Dans une salle comble, sous la présidence de Si Bettahar et la participation de Wassim Attia, Houda Maatoug, Ammar ben othman pour sa propre intervention et celle de Lotfi Belhouchette, avaient animé la journée par des projections accompagnés de lecture de textes sérieux. - Wassim Attia : Patrimoine et phyto-écologie. Une approche bien documentée et pertinente, mettant en relief la capital nature dans sa dimension historique et sa maitrise par nos ancêtres pour la médication traditionnelle et la gastronomie ancienne. Accentuant sur les plantes aromatiques et médicales (Pam), qu’il considéra du coté patrimoine culturel, patrimoine immatériel et patrimoine naturel. Dans son texte, il souligna l’ampleur de la médication traditionnelle et le fait que dans nos régions toute personne âgée, était capable de diagnostiquer toute maladie usuelle et lui trouver le remède par les plantes locales. Il insista sur l’opportunité d’exploiter ce créneau prometteur pour l’emploi des jeunes diplômés et participer ainsi par des produits locaux. - Houda Maatoug : la municipalité de Zarzis sous le protectorat. Parlant d’une période entre 1889 et 1914, elle focalisa sur une période de transition et de mise en place d’une structure municipale, où tout le monde était représenté, Arabe, Juif, Colon, en fonction de l’influence et la position sociale de chacun. Elle parla en détails de la tâche de la mairie dans cette période et l’encadrement des différents secteurs de l’activité économique et humaine. Un spot de lumière sur une période importante de l’évolution de la ville de Zarzis. - Ammar Ben Othman : Sud-Tunisien, il y a dix milles ans. (en remplacement de Si Lotfi Belhouchette absent) Une ventilation de la période de la préhistoire sur un écran accompagnée d’explications techniques comparatives, de croquis, de cartes, de schémas, de reproduction au crayon de pièces anciennes en silex… Une retraçabilité de l’ibéromaurisien, du mechta, du capsien, par les traces laissées dans les fouilles d’El guetar et les constats de surface autours de Sebkhet el Maleh à Zarzis. Il avait aussi parlé de Zaratt, Wechtata, Redyef et Ghomrasen avec des comparaisons entre les obsidiennes volcaniques de Pantelleria trouvés dans des sites du sud tunisien. N’ayant pas assisté à la dernière intervention de Si Ammar, ni la sortie sur le site de Ziane, les débats d’après les deux premières interventions, étaient très favorables aux efforts de Si Attia et Mlle Maatoug. Toutefois, Boughmiga avait rappelé le carottage effectué dans un lac indépendant afin de retraçer la stratigraphie et par conséquent les différents pollens de ces derniers milliers d’années. Une occasion de simuler la végétation ambiante d’autrefois et d’en dénombrer les sortes d’arbre et d’arbustes existants ou exténués. Une opération savante, que les chercheurs devraient suivre et permettre sa lecture. Pour le reste, un grand merci aux organisateurs, le ministère de la culture, l’institut national du patrimoine, le commissariat régional de la culture de Médenine, la maison de culture, le musée de Zarzis, l’association Zita, l’association du patrimoine Zarzis, le Lycée de Dhouiher….pour ces journées réussies. Toutefois, une parole reste assez importante dans toutes ces activités, celle de Si Kaouach, qui appelle à devoir être à jour et savoir tout ce qui se passe dans la région de Zarzis, une attitude que plusieurs associations devraient comprendre et agir dans la clarté, la sérénité et la transparence. Lihidheb Mohsen 04.02.17

vendredi 3 février 2017

Journées Ziane pour le patrimoine

Pour le trois et le quatre février 2017, cet événement annuel et culturel, débuta aujourd’hui à seize heures dans la maison de culture Zarzis. Avec un public raisonnable et qualitatif, Sami Bettahar, Lamine Bouazizi et Malek Ben Kraiem, firent des interventions brillantes. - Sami Bettahar : Zita pendant la période punique, un espace de culturalité !! Se basant sur les trouvailles des fouilles effectuées sur le site de Ziane en collaboration avec une université étrangère, les tessons et la poterie trouvés retraçaient des empreintes d’échanges divers avec le monde hellénistique, romain et carthaginois. Décodant les gravures et divers motifs peints ou gravés sur les ustensiles en poterie, Si Bettahar insista sur l’importation des vins pour satisfaire les beuveries rituelles de l’élite locale. A force de projection des tessons et des trouvailles, ainsi que les résultats des fouilles, les effets de l’inter culturalité étaient manifestes et démonstratifs. Il y avait des jarres grecques, d’autres romaines ainsi que des tasses à anses pour le partage des pots de l’euphorie. - Lamine Bouazizi : Tunisie profonde, patrimoine et décision. Une belle intervention hors normes, remettant le patrimoine à sa juste valeur pour l’intégrer dans sa dimension identitaire et dénoncer son instrumentalisation. Proposant une lecture autre, du patrimoine, il souligna sa culturalité arabe tout en se référent aux origines amazigh, dans un élan visiblement militant et engagé. Si Lamine, dénonça l’utilisation du patrimoine pour le chosifier et le contraindre à l’exhibition ordinaire. - Malek Ben Kraiem : Le patrimoine national et son rôle dans le développement durable. Une bonne lecture d’un texte explicite et riche. Elle avait aussi parlé des ses participations aux fouilles du site de Ziane et défendit les conventions avec les partenaires étrangers. Présidé par Fayçal Haddad, conservateurs du musée municipal de Zarzis, il invita les postulants aux débats en dressant une liste. - Lichiheb : remarqua le démembrement de l’histoire humaine avec un passage superficiel sur la période islamique. - Kaouach : Insista sur le fait que le tissu associatif devrait être au courant de tout ce qui se passe au bled et invita les conventions à être plus claires. Il dénombra aussi les actions de l’acdz ainsi que les différents sites et stations de la région. - Attia : demanda a Si Lamine la confirmation de l’approche identitaire tout en se limitant au culturel de l’apport arabe. - Zouagha : Se demande sur la prise de l’exemple du vin, qui fait de nos jours plusieurs dissensions et animosités. - Hafiane : défendit l’identité arabo musulmane. Participant aussi par une question, Si Haddad, donna la parole aux intervenants pour répondre. N’ayant pas participé aux débats, Boughmiga, aurait dit, ceci : Les échanges commerciaux entre le littoral et les comptoirs étrangers amenait du vin pour la consommation des élites, mais les échanges étaient beaucoup plus importants et dans les deux sens, sachant que la région exportait de l’huile d’olive, du vin aussi, des poissons séchés, du garum, de l’indigo en produit tissé et fini….des échanges nombreux et utilitaires, qui accompagnait une certaine culture de bien être et de quiétude humaine. Les tessons en question pour cette lecture, peuvent être confirmé aussi par les gravures en relief sur le sigillé de Ziane et surtout de Souk El Guebli. Une approche artistique que seul un peuple cultivé et stable ne pouvait faire. Cette culturalité, qui était très manifeste à Djerba (Souk El Guebli), puis Ziane, puis Gyktis et encore moins Mininx qui était un site plutôt industriel. Quand à l’intervention de Si Bouazizi, Boughmiga ne pouvait que s’aligner sur l’approche libératrice de l’être et du patrimoine, pour les affranchir de la mainmise des pouvoirs et des instances de l’acculturation. Malgré la différence sur l’identité et la prise de partie, la vision universaliste reste toujours sur la base de valeurs locales, y compris arabo musulmans. Pour confirmer ses inquiétudes sur la médiocrité de l’identité en vigueur et les raisons de sa déchéance, Boughmiga rappelle une séance tv avec un grand artiste audio visuel qui défendait ses capacités à mentir et dénombrait ses collègues champions du mensonge. Une véritable culture de l’inculture qui datait depuis l’ancien régime quand les plus malins et les plus manipulateurs étaient les idéaux et les vedettes. Lihidheb Mohsen 03.02.17