vendredi 19 mai 2017

Peuplement de l'anthropopolis Zarzis.

Comme on l’a souvent dit, cette région aurait été un havre de vie et de prospérité pour l’homme primitif dans toutes ses périodes. Avec une prédominance de la période paléolithique, ne serait ce que par la longueur dans la temps de sa période, le néolithique, le punique, le romain, l’arabe…avaient laissé leurs empreintes et leurs traces diverses. Paradoxalement, c’était la dorsale de Ras Dahra de collines allant jusqu’au Souihel pour mourir à Hassi Djerbi, qui n’avait pas abrité sérieusement les anciens, peut être à cause de la mer agitée et haute, que nos ancêtres évitaient et préféraient les mers calmes, plates et moins profondes de Rsifett, Alouane et Ejdaria. Une petite mer, facilitait les déplacements en tout temps, fournissait du poisson et des coquillages, constituait un barrage de sécurité et permettait une biodiversité riche avec les marées. Malgré les difficultés physique, après l’avc mineur, malgré la chaleur de plus en plus aigue, Boughmiga, ne pouvait résister à ses sorties et n’avait qu’à choisir entre caresser les vagues de la mer ou cueillir les traces des anciens sur la pierre. Bien sur, la mer renouvelait ses rejets en fonction des vents, des marées, des tempêtes et des parcours du littoral, mais la terre aussi offre ses trouvailles après les labours, les vents, les pluies, l’érosion et surtout quand Boughmiga flairait les endroits susceptibles d’avoir abrité les primitifs. Visitant cette fois un site connu depuis une dizaine d’années et visité une vingtaine fois, Boughmiga trouva quand même plusieurs silex importants du néolithique. Il ne manque pas comme toujours d’utiliser la réflexion du soleil sur les pierres pour mieux les dénicher et doublé ses trouvailles. Entre le paléo sup et le néo, il y a quatre concentrations de travail lithique qui seraient par ordre d’importance, Bogra, El Gtoo, Essaaff, Cherb Errajel. Il faut dire que le premier aux abords de Sebkhet el Maleh, s’étend de Bogra jusqu’à Khachm el Kelb en une série de stations limitrophes dont seule la premiére était purement néolithique. Pendant que les vestiges punico-romains, étaient à Chammakh, Lella Meriem, Hinchir Kalakh, Hinchir Frass, Hammam, quai de Rsifett, Khsim, Zien, Zarzis, Bouteffaha, Mrissa, Ejdaria, Mdayna, Nfidhet Mohra… Lihidheb Mohsen 18.05.17

mardi 9 mai 2017

Les meules identiques de Zarzis.

On ne pouvait remédier aux dommages d’une nouvelle route, sur le patrimoine de surface ou réparer les dégâts des bulldozers surtout quand plusieurs endroits avaient été excavés ou recouverts par des amas de gravats impersonnels. Il fallait suivre les chantiers dés le début et récolter ce qui pouvait l’être avant le nivelage et le bétonnage aveugles. Connaissant bien l’endroit, que Boughmiga abordait en retournant vers sa voiture de la collecte du plastique sur les plages, cette tâche de sauveteur, n’était qu’un élan de volontariat et de solidarité directe avec les ancêtres. Un dévouement aux anciens, sans attaches forcément affective, mais avec un grand respect au comportemental d’autrefois en matière d’écologie et d’intégration. D’ailleurs, même avec l’inspiration, l’attitude des anciens vis-à-vis de leurs milieux, reste toujours une référence et modèle encore valable et utilitaire jusqu’au jour d’aujourd’hui. Le plus surprenant, était la gratuité de certaine déformation et destruction des stations historiques limitrophes de la nouvelle route, certainement à cause du fait que ces endroits étaient pierreux et visiblement inexploités ou n’appartenant à personne. Comme peut le vérifier globalement sur les photos, on peut constater comment le col d’un très beau bocal en poterie, deux meules presque identiques dans deux stations de trois km de distance, deux pièces de monnaie visiblement identiques et puniques de quatre km de distance et un attirail sculpté dans la pierre volcanique pour le traitement des vignobles, quelques tessons décorés, des fonds de jarres puniques… , des trouvailles désintéressés mais fort respectueuses du patrimoine et de la mémoire collective. D’ailleurs, on peut constater sur la photo le primitif en bleu et le punico-romain en jaune, un signalement pour les chercheurs et les connaisseurs uniquement, afin d’enrichir et de reconsidérer notre histoire. Des endroits qui disparaissent sous les yeux de tout le monde, sans le moindre accompagnement ni suivi et Boughmiga faisait de son mieux pour sauvegarder quelques images du passé. Avant ces travaux, il connaissait bien ces endroits et au niveau de la citerne de Mrissa, il surveillait même la route quand les routes des voitures, les abots des mulets et des chèvres, les écoulements des pluies, les soufflements des vents…lui faisant paraitre des pièces de monnaies. Il avait bien montré une petite avec l’effigie d’un beau cheval en relief, au propriétaire du restaurant de Mrissa, en guise de partage du plaisir et du respect de ces endroits. Maintenant, avec un paysage panoramique parfait, une mer plate et belle, une route carrossable au dessus des quelques endroits marécageux et pierreux, une solitude complète…, les effets sur les stations historiques restent déplorables et définitivement nivelés. Lihidheb Mohsen 09.05.17