vendredi 20 avril 2018

We shall overcome, tears of wrath.

Tout en restant absolument contre toutes les guerres et toutes les violences, l’autodéfense, pour la survie humaine, s’impose et n’a pas à justifier ses réactions vis-à-vis des conquistadors de la condition humaine. Comme le voulait la nature, les vagues de l’émigration écologique déferlaient dans tout les sens pour assurer des chances à la vie et participer par conséquent, au développement du savoir collectif. Cette fois, sans dissocier ce malheur des drames de l’homme, il est question de l’émigration clandestine et le sort que subissent les émigrés dans toutes les étapes de leur parcours. Ils naissent pauvres sans le choisir ni la pauvreté ni la naissance même, grandissent opprimés, traversent le Sahara à coups de milices, payent de leurs corps un passage en mer par un esclavagisme inhumain dans des ghettos de rassemblement et d’exploitation, s’agrippent dans des pneumatiques de fortune pour mourir noyés en mer, sous les murs du refus et de l’insouciance. Je ne peux toujours oublier quand j’étais heureux d’assister au sauvetage d’une trentaine d’hommes et de femmes africains d’un naufrage certain en mer et que personne d’entre eux ne voulaient partager mes sourires et ma satisfaction, car d’après l’un des anglophone ayant encore le courage de parler, avait dit qu’ils préféraient tous réussir le passage vers l’Europe ou mourir en mer, car ils ne pouvaient admettre un retours vers un enfer à répétition. Ici, Boughmiga, fit un « remake » à l’installation à la mémoire des victimes, en schématisant la situation, par la focalisation et la polarisation de la civilisation du nord, par le nord et le refus aux générations actuelles et à vernir, qui répondent à cet appel culturel irrésistible et seule issue. A la mémoire de « Mamadou », on ne peut que dénoncer cette situation, qui ne pourrait se résoudre par la fermeture des frontières ou la compartimentalisation isolationniste, mais, plutôt, par l’assistance des pays en difficultés, la viabilisation des régions pauvres et la concrétisation pour de bon de la solidarité humaine. Sans cet universalisme de base, dans la diversité et le respect mutuel, il y aura toujours ce phénomène d’émigration écologique, de plus en plus massif et justifié. Bien sur, la vision devrait se faire à partir des régions du sud, qui devant la désertification, la sur exploitation de leurs milieux et l’absence de perspectives économiques de développement, ne trouvent que le choix d’investir le nord, au péril de leurs vies. Ce ne sont pas les associations humanitaires, dont certains font le folklore de toutes les guerres, qui pourraient seuls venir à bout du problème, mais une politique générale et sérieuse pour aider le sud et les sudistes, s’impose de toute urgence. Vive « Mamadou », vive « Mamadou » et les autres. Lihidheb Mohsen 20.04.18

mardi 17 avril 2018

Boughmiga, est du bon peuple.

Avec l’action écologique et humaine, mémoire de la mer et de l’homme, il y a trop de dépenses sur les plans de l’amortissement de trois voitures pour le transport et le nettoyage, la construction d’un local, l’installation sur un grand terrain, les visites gratuites, les présentations dans les écoles aussi gratuites et sur un quart de siècle, personne n’avait aidé, ni assister, et surtout pas les structures de la dictature éclairée et les autres. Il n y a pas forcément de visites, à part les quelques groupes des séminaires d’associations, les quelques journalistes ou des intellectuels mordus d’écologique et d’éthique humaine. Avec une moyenne d’une fois touts les vingt jours, le plaisir était immense quand les visiteurs saisissent les idées de l’action, adoptent l’approche écologique et compatissent profondément avec les victimes de la migration clandestine. Le plaisir était bien réciproque, et Boughmiga s’enthousiasmait quand ses appels parviennent aux autres, que ce soit par les visites directes, les documentaires, les blogs ou les interventions radiophoniques et les articles dans les journaux. Hier soir, avant de dormir, j’avais senti une légère euphorie dans mon intérieur sans l’identifier, car les événements heureux et les avènements positifs sont très rares dans notre société, mais après réflexion, je me suis rappelé de la grande satisfaction lors de la visite de deux journalistes internationaux et la jubilation intellectuelle avec les causes humaines et le sort des victimes de l’émigration clandestines. Ayant réduis l’espace de ma collection après des pressions de la famille, qui voulait aussi profiter du terrain pour construire une maison surtout quand l’action n’avait point de ressources, je me suis limiter à meubler le local par des échantillons divers et l’espace du terrain par de plus grands nombres d’objets de la mer, tout en laissant une grande place au milieu pour les artistes qui voudraient faire des configurations ou assemblages. Investis par les herbes sauvages que je n’ai jamais considérées comme une intrusion au paysage, la dernière configuration n’était presque plus visible et il me fallait bien la remettre convenablement pour exprimer le drame des victimes de la mer. Tôt le matin, je suis allé à la place publique du village pour demander les services d’un homme de main, pour défricher et préparer d’endroit de l’assemblage, mais les ouvriers étaient tous retenus par des travaux de maçonnerie et de construction. Toutefois, Boughmiga, qui resta un moment à attendre un éventuel travailleur, avait été abordé par un motocycliste lui demandant s’il voulait travailler, le prenant pour un des prestataires de services venant d’ailleurs. Boughmiga ne répondit pas et sourit aimablement à son interlocuteur, tout satisfait et fier de son appartenance, aussi physique et par le look, au bon peuple. Croyant pouvoir travailler la terre avec la lame de la charrue, Boughmiga, tenant le cheval par la bride, le guida pour faire le tour du grand cercle pendant que son propriétaire enfonçait la charrue. Le propriétaire du cheval était décontenancé et contrarié devant l’activité grotesque de Boughmiga et gaspiller l’énergie et la terre pour des futilités. Je n’arrêtais pas de parler afin de le rassurer et de tourner encore et encore, de plus en plus serré en cercle réduit, tout en passant sous silence quand le cheval, en le côtoyant à s’étourdir, m’avait marché sur le pied droit. Le résultat était insignifiant et la terre, très dure, n’était que peu égratignée, ce qui me poussa à passer des heures à l’irriguer pour faciliter la tâche à qui va venir travailler. Heureusement, dans l’après midi, un orage éclata et la région fut arroser comme il se doit. Entre les chaussures des victimes de l’émigration clandestine, leurs vêtements et leurs restes, j’avais bien pensé aux additifs à placer pour expliciter l’assemblage et exprimer le cri de colère et de protestation. Un grand ballon rouge au centre symbolisant la civilisation polarisante et focalisant sur ses valeurs et ses produits de guerre et de consommation, autour de laquelle, des émigrés du tiers monde sont rejetés dans la mer pendant que tout autour sur plusieurs rangées, des centaines de chaussures et souliers préconisant les vagues de ruées d’émigration écologique vers le nord, qui les attire irrésistiblement. J’attends encore un ouvrier pour reconstruire cette configuration, à la mémoire des victimes de l’émigration clandestine et de toutes les violences. Lihidheb Mohsen 17.04.18

jeudi 12 avril 2018

Portraits et sagesse 141

Jamel Zouagha : Professeur de philosophie au fameux lycée technique de Zarzis, il fit des études en Syrie et en orient en général, après avoir étudié dans les universités de Tunis. Il avait été toujours présent dans les réunions associatives pour conférer ou discuter les sujets concertés. Avec un léger retard dans l’adhésion aux réseaux sociaux et par conséquent peu informer de l’événementiel culturel de Zarzis, il avait manqué quelques occasions et le public avait de profiter de son savoir. D’ailleurs, il était présent lors des activités de l’association du patrimoine, des journées Mouldi Bouaicha au début et les autres, pour faire des conférences de haut niveau. D’ailleurs, il était un grand ami avec Si Bouaicha et la traduction, la philosophie, la philologie, l’épistémologie et l’anthologie des idées humaines. Boughmiga, se rappelle comment il avait discuté avec touts les deux séparément de Darrida, pour profiter de leurs grandes connaissances. Cette fois en me rencontrant par hasard, il regrettait de n’avoir pas participé aux conférences Bouaicha sur la traduction des thèmes scientifiques, philosophiques et littéraires, organisées par l’association des amis du livre de Zarzis. Sans être de gauche, ni de droite, il avait un léger penchant naturel aux mouvements arabes. Si Jamel est un grand sportif et ne cesse pas de faire quotidiennement sont jogging régulier. Avec un équilibre clair entre la profession, le sport et l’approche intellectuelle, et avec l’âge peut être, il serait certainement plus présent dans la vie associative et intellectuelle de la région. Il est difficile de trouver des personnalités qui avaient étudié en orient, avec une connaissance similaire très poussée en arabe et en français, ce qui est très utile pour les élèves et étudiants. Respect à Si Jamel Zouagha et bon courage. Lihidheb Mohsen 13.04.18

lundi 9 avril 2018

Portraits et sagesse 140

Mounir Abichou : Originaire de Chammakh, d’une grande famille traditionnelle et modeste, docteur en sciences de l’agronomie et responsable de l’institut de l’olivier de Zarzis. En plein dans la préoccupation générale, Si Mounir, devait s’occuper de la recherche agricole en zones arides, comme il en est question dans le sud Tunisien. Trilingue et fort branché sur sa spécialité, il participa à plusieurs séminaires internationaux et collabora dans plusieurs feuilles de recherches scientifiques dans le domaine de l’agriculture. Bien sur avec les travaux de l’institut de l’olivier, il était naturellement passionné par les périodes de pollinisation et de floraison, les conditions de croissance de l’arbre, l’utilisation de la margine en tant qu’engrais, l’intégration de certains arbres fruitiers… D’ailleurs, en prolongement normal de sa profession, il fut le premier à faire de grands silos pour les produits agricoles et sans avoir un but essentiellement lucratif et mercantile, il participa agréablement à l’équilibre des prix et la disponibilité d’une partie du cheptel ovin. Une activité, qui sans la connaitre à fond, était un plus indiscutable à une bonne approche et une bonne exploitation des produits agricoles. Malgré le fait, que ces valeurs socio professionnelles n’étaient les motifs de mon respect de sa personne, Si Mounir avait toujours affiché une disposition automatique à toute action revendicative, pétition contestataire ou membership à une association opposante, dans un climat de dictature et d’oppression. Des prises de position, qui lui resteraient en sa faveur à travers l’histoire, lui, qui en tant que haut fonctionnaire, d’une famille moyenne, d’un milieu de propriétaires agricoles, aurait pu rester spectateur. Il avait aussi bien travaillé dans la commune de Zarzis, pour se consacrer maintenant à celle de Zarzis nord….qui elle aussi, heureusement et ça tombe bien, comprend un million de pieds d’oliviers au moins. Respect et reconnaissance à Si Mounir Abichou et courage pour le reste du parcours de recherches et de performances. Lihidheb Mohsen 09.04.18

dimanche 8 avril 2018

Journée Mouldi Bouaicha.

La journée Mouldi Bouaicha, eut lieu dans sa cinquième année, sous le thème de la traduction littéraire, scientifique et philosophique, organisée par l’association des amis du livre, avec la collaboration de la maison de la culture de Zarzis, l’école de pêche et la bibliothèque nationale. Pendant la matinée et l’après midi, du 07.04.2017, plusieurs imminents professeurs et docteurs prirent la parole pour aborder le sujet de ses angles différents. Le public était largement satisfaisant et un bus d’étudient arriva de l’université des sciences humaines de Médenine pour enrichir les débats et profiter des interventions. Bien sur, le président de l’association Lihidheb Mohsen et la famille de Si Mouldi, avaient lu plusieurs poèmes du regretté et le secrétaire général Salem Zouagha raconta la biographie du défunt. Aussitôt le coordinateur scientifique Si Ridha Labiadh, donna la présidence de la première séance au Docteur Mohamed Krifa. - Docteur Ahmed Dhiab : Sur le thème de terminologie scientifique et traduction, il parla de son expérience dans le domaine des encyclopédies médicales et la recherche d’équivalents dans plusieurs langues. Avec un immense savoir et une grande connaissance historique des noms de maladies, d’organes, de symptômes, de médications, d’instruments…il avait impressionné le public par son éloquence dans un arabe parfait et la projection de ses travaux en même temps que ses paroles. - Ahmed Mlika : De l’université de Kairouan, il parla de sa participation constante dans le périodique « Al Moukhatabatt » qui commença depuis 2011 ses vingt six numéros. Si Mlika parla du rôle imminent de la traduction dans le rapprochement des peuples vers la concrétisation de la civilisation universelle et d’une culture commune dans sa diversité. - Abdallah Attia : faudrait-il traduire la langue ou les idées !! Notre professeur, très connu dans le milieu culturel de la région, aborda la traduction d’un coté anthropologique en se basant sur le livre d’Emmanuel Todd, « Allah n y est pour rien », qui parle de la révolution Tunisienne de 2011 en décortiquant la société de ses cotés démographiques, procréatives et compartimentales. Toutefois, avec un léger pressentiment d’être à coté du sujet, il était en plein dedans quand il prit comme exemple le point de vue d’un étranger sur la société locale et ses tergiversations matrimoniales collectives. - Abdelwahed Souayyeh : Professeur universitaire, poète, traducteur, parla de ses expériences dans le domaine, la publication de son livre de poèmes, la traduction d’un recueil d’une allemande Francesca Riginski parait il, dont il récita quelques écrits. Une discussion eut lieu avec des lectures de poèmes. Après le déjeuner, les étudiants, visitèrent le musée mémoire de la mer et de l’homme et furent impressionnés par cette action écologique et humaine. Pour la séance de l’après midi, présidé par le docteur Ahmed Dhiab, le public était aussi nombreux et l’ambiance fortement culturelle et sérieuse. - Docteur Adel Mtimet : Spécialisé en philosophie, il relativisa sa participation malgré sa teneur très importante et un apport considérable à la traduction. D’ailleurs, il bien traduit le livre de Bataille sur l’érotisme avec succès et qu’il présenta dans cette même manifestation l’année dernière. Il pense que la traduction pourrait rapprocher les peuples et développer les échanges culturels. Si Adel Mtimet avait aussi parlé des traducteurs pendant le règne abbasside et la fiabilité de certains dans le transfert à l’arabe de la connaissance grec d’autrefois et les écrits de Socrate et Aristote. - Docteur Faouzia Dhifallah : Et si Niesches nous parlait !!! avait parlé des diverses traductions du grand philosophe écrivain allemand et évalua leurs crédibilité dans « Ainsi parlait Zarathoustra » et les autres. Elle démontra preuves à l’appui, comment certains mots sont difficilement traduisibles. Comme le peuple Allemand ne comprendrait pas bien Niesches, d’après lui, ses œuvres restent universelles et le produit de l’intelligence humaine. Répondant à une question, il n’avait pas servi le national socialisme par son œuvre et sa notion de l’ « ubermensh » surhomme, mais c’était bien Hitler et Heidegger, qui avaient instrumentalisé superficiellement ses idées. - Mohamed Krifa : Wittgenstein et la traduction. Docteur en anglais, il aurait entrepris la traduction du Coran avec une équipe de spécialistes et démontre une grande expérience et une compétence certaine. Il n’hésita pas à rappeler que la traduction est un domaine très difficile et compliqué. - Ridha Labiadh : L’approche anthropologique et la traduction. Comme il l’avait dit, n’étant pas traductologue, il aborda le sujet du coté littéraire et souligna l’angoisse générale qui prend touts ceux qui touchent au domaine de la traduction, tant la responsabilité est grande et la fiabilité requise. A la fin, des certificats de participation furent distribués aux imminents professeurs et docteurs, dans un climat de satisfaction et de promesses. Il parait que le docteur Ahmed Dhiab, avait promis la publication des travaux de cette journée. Attendus, au musée mémoire de la mer et de l’homme, seul Si Krifa passa honorer les restes de « Mamadou ». Lihidheb Mohsen 07.04.2018

vendredi 6 avril 2018

Portraits et sagesse 139

Farhatt Ben Abdesslem. Rentré très tôt de l’étranger, malgré le fait qu’il avait dédaigné plusieurs avantages en tant que marié à une hollandaise, Si Farhatt Abdesslem, s’engagea pleinement dans la vie associative, surtout celles qui concernent le sport et la boxe. Il fut président et aida plusieurs jeunes boxeurs à briller sur ring national. Travailleur infatigable, il géra convenablement un restaurant touristique et un café de luxe en centre ville. D’un autre coté, il s’investit pleinement dans la construction d’un immense village d’accueil sur la route d’Ejdaria et qui pourrait être un bel endroit pour le tourisme culturel et les visites de groupes. Un projet grandiose, presque finit, mais paradoxalement, Si Farhatt, n’est plus jeune, s’en lasse, par manque de visiteurs et la lenteur des tracasseries administratives. Chaque fois que je le rencontre, on rigolait de la similitude entre son espace éco touristique et mon espace éco artistique, qui restent tout les deux, sans visiteurs, sans autorisations réglementaires et sans le moindre profit. Il faut dire, qu’on était pris dans le mouvement et le travail, sans se soucier des calculs mercantiles. A un moment, il rêvait de faire une maison d’hôtes, un théâtre en plein air, un petit parc zoologique et un espace pour les festivités de mariages et autres, mais, la nature libérale et poétique de Si Farhatt, n’avaient pas aboutis. Toutefois, Si Farhatt ben Abdesslem, tu restes un brave homme, connu et respecté dans toute la ville de Zarzis. Reconnaissance et respect. Lihidheb Mohsen 06.04.18

mercredi 4 avril 2018

Au pays des minables.

Quelque part, dans un établissement quelconque, dans un bled quelconque, j’ai du aller payer des factures, dures et au dessus des possibilités de ma retraite, pour trouver une file d’une trentaine de personnes devant un guichet unique, pendant que les autres étaient fermés, malgré l’heure de plein travail et de pleine affluence de clientèle payante. Tout le monde était mécontent, du fait de devoir payer et aussi de part les montants astronomiques des factures. Des gens fragiles et meurtris, mais par accoutumance au dictat et la suprématie de l’Etat, ils se précipitaient stoïquement au payement. Offusqué des guichets fermés et de la longue file d’attente, un homme m’avait attiré l’attention sur un fonctionnaire en train de se pavaner dans la salle d’attente et se décida enfin à mettre son derrière sur le bord d’un bureau juste en face d’une collègue au look agréable. Le client scandalisé devant cette insouciance flagrante, m’avait demandé de le photographié pour le dénoncer publiquement, mais étant excédé par un raz le bol de problèmes et de médiocrités, j’avais refusé. Pourtant, l’honorable fonctionnaire, qui aurait être aux guichets, en costard, débonnaire, comme s’il surveillait son troupeau docile, se mit au milieu face à la file, en demandant aux clients une participation pour payer la facture qu’un vieillard ne pouvait payer et que ces gestes de bienfaisance seraient récompensés par Dieu le grand. Vous aurez certainement des places de choix au paradis, avait il dit aux hommes de bonne volonté. Il revint encore avec une autre facture, qu’un autre homme à la porte, l’avait prié sur la tête de sa mère de payer, ce qu’il fit devant les regards bovins des clients. Tant pis, peut être la bénédiction céleste, les toucherait par la Baraka de ces cadres modernes et bons croyants. Entretemps, la belle au look, discutaillait avec un homme rouspéteur, qui montrait une facture et demandait comment les autres n’étaient pas parvenus dans sa boite postale. La fille s’énerva devant la ténacité revendicative du monsieur et quand des cris se firent entendre nettement, des têtes sortirent des portes des yeux ronds, prêts à défendre leur territoire et leur blockhaus cachant leur corpus corporatif derrière les comptoirs des lois. Décidément, il y avait du monde, mais personne n’était disponible ou diponibilisé pour un autre guichet. Tant pis, il y a pire. Avec la déchéance générale, l’amertume n’était que plus étouffante et le climat plus pénible. « il faudrait refuser de payer les factures et faire comme dans le nord ouest, casser la gueule de touts ceux qui s’approchent des maisons pour couper les compteurs. » m’avait dit un jeune homme derrière moi. Ainsi, la médiocrité, l’obscurantisme moralisateur, le modernisme féodalisé, l’animosité générale, le corporatisme primaire, étaient la punition utile et nécessaire à touts ceux qui respectent les lois, et respectent leur pays et ses hommes. Lihidheb Mohsen 04.03.2018

dimanche 1 avril 2018

اندد واتهم.

انه ليس الاتهام المعهود على قضية درايفوس...أو على تسميم سقراط...وتفكيك أواصل الحلاج...وشنق ساكو وفنزتي...والتصرف في الحروب...واستعمال الآفات الاجتماعية...وابتزاز الأحداث والتغيير الجيني...انه ليس فقط الاتجار الثلاثي بالعنصر البشري...والمجازر الاثنية في كافة أنحاء العالم...والتوافقات المشبوهة لصالح تجار العنف والسلاح...والحكم في آليات الطبيعة لتصنيع الحياة الحيوانية في طوابير مقرفة...بل انه صرخة شاملة...احتجاج كامل...رفض كلي...تنديد كبير...عصيان فوق السفينة...وإشارة واضحة ضد أصحاب القرار...واتهام صريح لما ألت إليه البشرية منذ تبلور الفكر الإنساني. حقيقة مرة...تبلورت في كافة مراحل التاريخ وبناء الحضارات على أنقاض الماسي...لذلك وبكل كارثية واحتجاج مشروع...كان بالإمكان إيقاف هذه المجازر البشرية المتناوبة والمتعاقبة...خاصة بعد الحرب العالمية الثانية وأسطورة "لن يتكرر" "نفر اققن"...عندما كان ممكنا القضاء على العنف إلى حده الأدنى...وضاعت مواعيد عديدة مع التاريخ ومناسبات متكررة للتخلص من الكوارث التي تسببها أنانية الإنسان. هنا وجب السؤال بإلحاح...إلى أي مدى يمكن مواصلة التفاوض في اتجاه إرضاء صناعة السلاح والدمار الشامل...والى مستوى كم مليون من البشر يموتون تحت أنظارنا... سنتوقف. من ناحيتي...أنا بوغميقة النيندرتالي...هومو سابيان سابيان...تونسي عربي مسلم...مواطن عالمي...مناضل شامل ودائم من اجل القضايا البيئية والإنسانية...أجد كل يوم بقايا الغرقى في البحر من الهجرة الاقتصادية...أندد بكل قوة بهذا النوع من الدمار الشامل الذي تذهب ضحاياه من الفقراء والمعدمين في الأرض. هذه الوضعية التي كانت مبررة جزافا بدكتاتورية ألقذافي...ليتبين إنها نتيجة التركيبة الاقتصادية الموروثة وعلاقات الهيمنة بين الدول. وكان "ماما دو" الذي أسميته في إطار مقاربة صادقة وحميمية فكرية عميقة... الضحية المعبرة من الخمسة ألاف لهذا الظلم المستديم. عبر الصحراء الحارقة على قدميه...عمل لسنوات من العبودية للحصول على مبلغ العبور إلى أوروبا الجنة الموعودة...ركب سفينة معطبة...ليجد نفسه غارقا ومعدما بين مصطبات البترول الضخمة وأساطيل الحرب العملاقة...ثم يجد نفسه أو ما تبقى من جسده ملقى على شاطئ البحر...كرجل ترعرع دون كرامة مثل جل الفقراء...عاش دون كرامة...ليغرق دون كرامة...ويضيع جسده بعيدا عن أهله دون كرامة...تحت أنظار عمالقة الدولار. وكان لبعض الضحايا شيء من الحظ عندما وجدهم بوغميقة على شواطئ جرجيس وكذلك شمس الدين مرزوق من الهلال الأحمر التونسي...ليقع أخيرا دفنهم بطريقة محترمة والصلاة على أرواحهم...رحمهم الله. فعلى الذين لا يريدون أو لا يقدرون على رؤية الحقيقة مباشرة...والوقوف على كارثية الوضع...أن يرتقوا إلى مستوى المسؤولية الإنسانية التاريخية والتنديد بدون هوادة على كل أنواع العنف ضد الحياة من أين كان مأتاه... تضامن ومواساة لمامادو والآخرين...رحمكم الله. محسن لهيذب "بوغميقة" جرجيس 29.03.18