dimanche 27 mai 2018

A l'occasion de la fête des mères.

L’Ajouza Elle descendait de l’autocar, Avec son fouta et son foulard, Avec plein de sacs et paniers, Et de grosses trousses nouées. Elle avait le dos courbé, Et un visage brun tatoué, Mais un sourire doux et figé, Pour éterniser la beauté. Dans les plis de son habit, Il y a des secrets enfouis, De l’encens, amulettes et bonbons, Et tout ce qui plait aux enfants. Elle avait aussi dans la tête, Tant de formules et recettes, Pour toutes les situations, Tout au long des saisons. Elle a de très beaux contes, Des proverbes et adages, De touts les temps et touts les âges, Qu’elle chaque nuit raconte. Elle sait presque tout faire, Médications et breuvages, Le nursing et le sevrage, Avec la sagesse de grand-mère. Des épis de blé, elle fait un couscous, De la laine, elle tisse un burnous, Des palmes elle fait une maison, Avec une fenêtre d’aération. Mais dans son cœur c’est autre chose, Un arc en ciel en bleu et rose, Une disponibilité pour autrui, Et un plein d’amour pour la vie. Elle a certainement des sous, Dans sa ceinture de laine, Qu’elle distribuerait au bout, Pour les gamins qui viennent. Heureux sont les enfants qui l’attendent, Pour recevoir ses offrandes, La sagesse et la raison, Expériences et traditions, Qu’elle garde à travers les temps. Lihidheb Mohsen eco artiste Zarzis TN 20.01.2010 (Pour les vieilles dames Et celles qui vont le devenir)

lundi 21 mai 2018

Portraits et sagesse 144

Belgacem Jlidi : Un grand technicien des télécommunications qui commença à Gafsa, Kasserine, Sidi Bouzid, Seliana pour finir dans la région de Tataouine, soit Borj Bourguiba, Kambout, Remada, Béni Mhira, Smar, Oued El Ghar, El Morra, Ghomrassen, Chenenni, Douiret, Guermassa, Maztouria…avant de retomber à Zarzis. Si Belgacem Jlidi, sillonna toutes ces régions en long et en large, dressant des lignes téléphoniques, réparant les fils et rétablissant les communications de borne en borne. Il faut dire que depuis longtemps, avant le protectorat, les relations téléphoniques puis télégraphiques étaient stratégiques et devaient être rétablies rapidement après chaque panne, chaque sabotage ou chaque orage dévastateur. J’avais connu pour la première fois Si Belgacem en 1976, dans la courette du bureau de poste colonial de Tataouine, pendant que je jouais à la guitare, sous le seul figuier. Il m’a rappelé comment je lui avais demandé de m’écouter, pendant qu’il était très fatigué et se précipita sur les quelques figues avant de s’affaler sous l’ombre de l’arbre. Il faut dire que pour moi, Boughmiga, jouer à la guitare sur le lieu de travail, avec des cheveux hirsute à la Hendrix, n’était aux dépends du service car l’installation était sonore et chaque appel était rapidement remarqué. Devant la fatigue et l’intensité du travail, Si Belgacem, n’avait pas beaucoup de temps, mais il était content de trouver quelqu’un de sa région Zarzis et discuter avec une personne peu ordinaire et intéressante. Il se rappelle encore le chauffeur très humble et sage Si Béchir Tachoua, Si Lazhar Boukraia, Si Fethi Azlouk qui était le facteur le plus important et plus réputé que le gouverneur ou le ministre par ses services de médiation entre les émigrés et leurs parents dans les ksars à Tataouine. On se rappelle encore de personnalités importantes de cette période, comme Hakim Mgadmini, Abdallah Azlouk, Abdallah Msallem, Mohamed Jlidi Dab, Nejah El Babour, Mokhtar Meguebli…et touts les restaurants de la petite ville d’autrefois. Depuis ce temps, sauf rares rencontres accidentelles à Zarzis, Si Belgacem Jlidi fit son chemin de techniciens et bossa très fort surtout pendant les années du téléphone fixe et l’apogée de prolifération des taxiphones. L’autre jour, au marché de Chkerbane, je l’avais rencontré par hasard et sur sa demande nous partîmes dans ma voiture pour voir sa propriété agricole qu’il venait d’acquérir après avoir vendu l’ancienne. Il m’avait véritablement impressionné par sa force de travail et surtout son application aux travaux agricoles et sa relation avec l’olivier et la terre en général. Dans la région agricole Solob, transformé par les hommes en la débroussaillant à la force des bras, il avait trouvé son chemin dans une zone revenant aux tribus de Ouled Bouali et Ouled Saïd. Entre les Mcharek, les Bouzommita, les Ben Saïd, les Miladi, les Kliche, les Khouildi…il se fraya son bonhomme de chemin en tant que Jlidi qui se fit une propriété parmi les autres. Il m’avait montré sa nouvelle maisonnette de compagne qu’il venait de construire sur le bord d’un champs à boiser de deux hectares et pour lequel il s’apprête à construire une citerne pour l’eau de pluie. A un moment de nos marches à travers champs, pour constater d’éventuelles traces de l’homme primitif, j’ai remarqué une certaine fatigue chez lui qu’il confirma par une faiblesse du cœur qu’il venait de traiter dernièrement. Boughmiga, moi-même, n’était pas moins bousillé que lui et son accident cérébral des dernières années sonne toujours le glas. Ecourtant notre sortie, malgré le bon climat nuageux et frais, il proposa notre passage à la ferme de l’une de ses connaissances, pas très loin. En effet, un champs d’oliviers d’une centaine de pieds, des rangs de plants de pastèques et melons, un four artisanal à même le sable pour transformer le bois des arbres en charbon, une maison, une citerne, un chien de garde et un fermier, Si Ahmed Ben Aouida, très gentil qui était un ami depuis longtemps mais perdu de vue. Il était fier de son champ et nous montra une tige de tournesol avec cinquante six fleurs, un record absolu, imbattable, surtout dans une région, Ejdaria, qui avait déjà eu le record de la plus grande pastèque de touts les temps. Le fermier nous avait invités à revenir après Ramadan, pour manger de la zoumita fait maison, orge, huile, oignons, et déguster les melons. Respect et encouragements aux bosseurs de touts les temps, à Si Ben Aouida et à Si Belgacem Jlidi. Lihidheb Mohsen 21.05.18

vendredi 18 mai 2018

Portraits et sagesse 143

Ahmed Mcharek : Professeur universitaire en histoire, chercheur émérite et véritable savant en la matière. Ayant une grande réputation dans les milieux scientifiques et surtout auprès des étudiants des universités. Il parait que le milieu estudiantin avait retenu deux anecdotes sur lui, l’une était son amour pour Carthage l’antique quand les sénateurs Romains intriguaient sa destruction et l’autre était pendant les assemblés générales quand en passant à coté, disait que ça lui rappelle les discussions philosophiques d’Athènes et de Rome. Si Ahmed Mcharek, avait enseigné dans plusieurs universités, écrit plusieurs livres dans sa discipline historique et participa aux séminaires important traitant de la protohistoire et le reste. A l’occasion du mois du patrimoine, il avait été invité par l’association de sauvegarde du patrimoine de Zarzis et son intervention sur les origines des habitants de la région, était un grand apport et contenant de nouvelles approches crédibles et argumentées. Si Ahmed avait parlé des origines de tribus, des noms de familles, de la relation entre les ethnies, des conflits interrégionaux, des écrits d’Ibn Khaldoun et les pionniers et géographes. Il insista sur la compétence et la spécialité de Si Abdelmajid Dhouib en géographie et celle de Si Ali Drine en histoire. Habitués aux lectures ethnologiques de la région, les déclarations ethno historiciste de Si Ahmed Mcharek avaient ouvert de nouveaux horizons et de nouvelles origines justifiées par des écrits et des documents. En attendant d’autres visites, il y a lieu de mettre en relief les qualités scientifiques de recherche de cette grande personne. Respect et reconnaissance à Si Ahmed Mcharek. Lihidheb Mohsen 05.05.18

lundi 14 mai 2018

التراث والمحيط البشري.

اثر اقتراح من أعضاء جمعية التراث بجرجيس...تناولنا بعض الأفكار التجريبية...التي لا يمكن اعتبارها مرجعا علميا أو عملا بحثيا... التراث والمحيط البشري. في مقاربة إجمالية وأدبية لمعاينة تصور تقريبي لعلاقة التراث بالمحيط البشري بالجنوب الشرقي للبلاد التونسية...واعتمادا على الآثار العينية والتراث الشفوي وبعض من السلوكيات الموروثة والمتراكمة عبر الأجيال...نضع هذه الورقة على هامش العمل الأكاديمي والبحث الدقيق. غير أن محاذاة التأريخ قد تدعم هذا الأخير وتخرجه من جفاف البحث إلى الايتيقا الإنسانية والحراك الفني والطبيعي. انتشر إذا الإنسان الحجري الأول في جل مناطق البلاد وخاصة على ضفاف البحر وحول الأودية والمرتفعات السهلية. ويمكن لنا معاينة مروره بالتحديد قبل عشرون ألف سنة بواد العكاريت وبالزارات وبغنوش وبواد القرين وبقطعاية الشيح ونبش الذيب وبالغرابات وبعلوان وبالكتف الشرقي وبالشوشة...دون أن يجازف كثيرا لاعمار الكتف البحري وعمق شبه جزيرة جرجيس ولم يتعدى منطقة مينا نكس عند دخوله إلى جربه. ويمكن اعتبار هذه الأفواج البشرية التي لم تستقر لأكثر من بعض سنوات بينما توافدها الواضح امتد على مائة ألف سنة...وجدت بهذه المنطقة مصادر هامة للعيش مثل الماء والحلزون والببوش وبحرا قصيرا يمكن من اصطياد السمك علاوة على وجود جيوب طبيعية تحرسه من الأخطار. كان بحكم حبه للبقاء يبحث عن الأماكن المنزوية ومتعددة مصادر العيش غير انه تحاشى خطورة التضاريس التي قد تضعف قدرته على الحركة مثل الكتف وسواحل جرجيس ذات البحر العنيف وأعماق جزيرة جربه...وبحكم خصوبة المكان الطبيعية ووجوده على طريق الهجرات نحو وفرة الشمال...يمكن القول بان الإنسان الحجري الأول عمر هذه المنطقة لفترات قصيرة ومتلاحقة على مدى عشرات ألاف السنين. وهنا لا يمكن تحديد عدد الوافدين والمستقرين والمارين سوى من خلال كثافة وانتشار بقاياهم المتمثلة في الحجارة المهيأة والصوان المنقوش إجماليا...وقد يصل الى مائة مليون نسمة باعتبار المدة الطويلة لفترة ما قبل العصر الحجري الحديث واعتبارا كذلك لأعداد البشر التقريبي آنذاك وأمواج الهجرة نحو الشمال من هنا ومن أسيا الصغرى. وبما انه كان يعتمد على جني الثمار والصيد برا وبحرا...دأب الرجل الحجري القديم على الحركة المتواصلة والسعي الدائم وراء موارد الماء والغذاء. إلى هذا الحد من التاريخ البشري...كان التراث يتمثل في أساسياته البديهية والفطرية كضرورة التعايش بين البشر للدفاع على النفس والتكاثر والاتفاق على حركات أو صيحات غوغائية متعارف ضمنيا عليها...وضرورة التضامن لتسهيل صيد الحيوانات الكبيرة وصد المفترسة منها. وبعد هذه الفترة الطويلة جدا تحول الإنسان إلى العصر الحجري الحديث وذلك اثر تمكنه من تطوير استعمال الحجارة وسيطرته التدريجية على صنع النار. هذا التطور السريع البطيء...حول الإنسان برمته إلى الاستقرار واستعمال النار لصنع الفخار وإرساء أكواخ وديار وتهجين الكلب وأنواع من الحيوان ليتمكن من خزن الغذاء والماء في جرار ويقلص من ضرورة الجري اليومي وراء مقومات الحياة. هذا الاستقرار التدريجي ومتفاوت الأماكن والأزمان...مع الحيوانات القابلة للتهجين مثل الخرفان والماعز والبقر والجمال والبغال والاحمرة والخنازير والدجاج والأرانب والقطط...حتى تمكن من السيطرة على تهجين الحبوب وإعادة زراعتها فصليا بواسطة حوافر الدواب في انتظار اختراع المحراث...وبطبيعة الحال...تطورت الحياة الاجتماعية وتقننت عرفيا العلاقات البينية والضوابط العامة وتبلور بكل وضوح جزء من التراث في أشكاله المادية والسلوكية والشفهية. ففي هذه الفترة الواقعة بين العشرون والخمسة آلاف من الآن...والتي يمكن تبيانها من خلال الصوان جيد النقر أكثر فأكثر إلى درجة صنع رؤوس النبال ثم لوحات رحي الحبوب وبعض التركيبات السكنية بالحجارة وعجين الجبس والرماد. وعلى أساس تواجد الإنسان وتعمير الأرض دائما فوق مكان استقرار من سبقه...ربما لحسن اختيار المواقع وجودتها إلى درجة تراكم بقايا الإنسان الحجري الأول والحجري الحديث والفينيقي والروماني والإسلامي...نجد أن النيولوتيكي أو الحجري الحديث سكن بكثافة ولمدة طويلة بمناطق صحراء دوز وقصر غيلان والبقرة والقطع وبعض المواقع المحدودة بسبخة المالح وموقع السعف بخليج بوغرارة من ناحية جرجيس وبشكل بسيط في سواحل الضفة الجنوبية لجزيرة جربه أين وجد بعض الصوان المهيأ. وحسب كثرة الصوان وبقاياه يمكن اعتبار موقع البقرة ومنطقة سبخة المالح...المكان الذي استقر به إنسان الحجري الحديث لعشرات السنين. ونظرا لتكاثر العنصر البشري في مقابل بدايات استقراره وقصر هذه الفترة التاريخية...يمكن احتساب ستين مليون نسمة بالجنوب الشرقي. وفي هذه المرحلة أصبح الإنسان داركا وفي طريقه إلى التخاطب وإمكانية التواصل...وهو ما مكنه من فرز قيم أخلاقية وتراتيب سلوكية تخدم العائلة النواة والمجموعة بصفة عامة. واخذ يميز بين الخير والشر والصواب والخطأ ليلجأ في الأخير إلى رحابة المعتقد وتفاسيره الكاملة والشاملة والمنتهية. وفي مد تراكمي متفاوت بين الأماكن والأزمان وفي كل ما يتعلق بالإنسان وإدراكه بما يجول حوله...نسجت التجربة وتبادل الخبرات وتداولها نسيجا أخلاقيا منظما يدفع أكثر فأكثر الناس إلى ضرورة التنظيم والتضامن الجماعي. أما بالنسبة إلى المراحل اللاحقة البونيقية والرومانية حتى الإسلامية...فهي بقدر أنها تقاسمت القيم الأخلاقية المكتسبة كونيا تشبعت كذلك بإضافات دينية جوهرية ومنظمة للحياة العامة. هذه القيم التي التقفتها الحكمة المحلية بالتعامل مع الخصوصيات الوافدة تباعا ودمجها في السلوك اليومي والضمير الاجتماعي الجماعي. وهنا لن نجازف برقم تقريبي قد يكون محددا لأبحاث جدية...بالرغم من مرور مائة مليار نسمة على الأرض في تجدد دائم عبر خمسة ألاف جيل...يمكن القول بان الإنسان بالجنوب الشرقي...استقر أساسا بالجيب الإستراتيجي غذائيا وامنيا وهي سواحل جرجيس جربه ويمكن معاينة ذلك عند ملاحظة كثافة الفخار المكسر عند استعماله إلى درجة انه على طبقة خمسة عشر سنتمتر. هذه الكثافة التي يمكن أولا ملاحظتها بموقع مينا نكس والتي تصل إلى ثلاثة أمتار عمقا...غير أن هذا المرفأ كان بالأساس صناعيا يزود البحر المتوسط بالنسيج الملون من أصداف البحر وبالغذاء المجفف والمصبر وذلك طول خمسة قرون على الأقل. أما بالنسبة للكثافة السكنية تقريبا واعمارها لأطول مدة فهي الزيان فالسوق القبلي فالمدينة فجكتيس فغيزن فالمدينة قابس فهنشير بورقو فشماخ فواد العكاريت من ناحية البحر. أما من ناحية ضخامة التراث المعماري فتتصدر مدينة صبراطة المشهد لتليها فجكتيس ثم مينا نكس ثم المديينة ثم شماخ المردومة ثم الزيان. وأمام هذا الزخم الحضاري والفسيفسائي...وفد على المكان كل من القرمنت الكبسيين البربر ثم الفينيقيين والرومان والو ندال والعرب والأتراك والإفرنج وبعض من الهجرات الدينية والموجات البشرية...الشيء الذي مكن المنطقة من احتواء كل الوافدين مع الحفاظ عن الذات وجعل القيم المحلية تزخر بالحكمة الإنسانية ومفاهيم العمل والتضامن والسلم. هنا وفي جرد للأمثال الشعبية مثلا يمكن ملاحظة أكثرها متداولة كونيا وفي كافة أصقاع العالم وهو ما يدل على مدى تفتح هذه المنطقة وكذلك مقابلة تجاربها مع تجارب الآخرين المنطوقة والمتداولة كدستور ضمني فعال. لذلك يمكن لنا القول بان المنطقة لم تعش إحداثا دامية طوال التاريخ سوى بعض الصدامات ضد غزوات النوايل الايكولوجية. فكان النضال ضد المستعمر حضاريا ودائما وكذلك أثناء الشموليات والتحولات والثورات. وفي الأخير يمكن القول بان المنطقة حضرت لها الجدود كما يقال محليا...وكان التراث الفكري والشفوي أساسا داعما ومكملا للحكمة المكتسبة على ميدان الحياة. محسن لهيذب 09.05.2018

Patrimoine et environnement humain.

Suite à la proposition des amis de l’association du patrimoine de Zarzis et pour que Boughmiga se trouve obligé d’écrire quelque chose et la sauver de l’oubli, un texte avait été écrit rapidement, sans prétendre à quoi que ce soit, ni la qualité de recherche, ni celle de référence scientifique ni encore d’un historicisme quelconque. Il est le fruit d’un mouvement d’un quart de siècle avec la nature, un réflexe statistique maîtrisé et des idées acquises, aussi faussent soient elles, sur le terrain de l’action. Patrimoine et environnement humain. (Traduit de l’arabe). Dans une approche globale et littéraire, pour avoir une image approximative de la relation du patrimoine avec l’environnement humain dans le sud est de la Tunisie, et sa basant sur les restes effectifs, la tradition orale et quelques comportements accumulés à travers les âges de nos ancêtres, on soumet ce papier en marge du travail académique et de la recherche précise. Pourtant l’accompagnement relativement parallèle avec l’historicisme, pourrait le soutenir et aussi le sortir de la platitude des recherches vers les espaces de l’éthique humaine et le mouvement artistique et naturel. Alors, on peut dire que l’homme primitif, était sur tout le territoire du sud et surtout sur les abords de la mer et autours des oueds et les monticules de terres fertiles. Précisément, on avait constaté son passage, de vingt milles ans et au-delà, à Oued El Akarit, à Ghannouch, à Zaratt, au Oued El Grinne, à Gtaayet Echihh, à Nebch Edhib, à Ghrabatt, à Alouane, à l’isthme Solob est, à Choucha…sans pourtant s’aventurer dans les profondeurs de la presqu’ile de Zarzis et ne dépassa la région de Meninx à Djerba au debut du néolithique. On peut dire, que l’attraction vers le nord de ces groupes humains, qui ne se fixaient pas plus que quelques années, s’étendait sur une centaine de milliers d’années. Dans cette région, l’homme primitif avait trouvé de diverses ressources de vie, comme l’eau, les coquillages, les fruits et une mer peu profonde lui permettant la pêche facile ainsi que certaines zones lagunaires lui permettant la sécurité et la quiétude. Pour défendre les chances de sa survie, il cherchait les endroits isolés et les poches morphologiques de terre, sans trop s’y aventurer pour qu’elles ne deviennent pas des trappes peu stratégiques, comme l’isthme Solob nord, la cote de Souihel à cause de sa mer houleuse et l’intérieur de l’île de Djerba. En fonction de la fertilité de la région et sa position géographique de passage obligatoire des « migrants » vers l’opulence naturelle du nord, on peut dire que l’homme du paléolithique y avait habité sur des périodes courtes allant sur des dizaines de milliers d’années. Ici, on ne peut évaluer le nombre des arrivants, les installés et les passagers qu’à travers l’étendue de leurs restes lithiques constitués par les pierres grossièrement travaillés et le silex façonné. Une correspondance de proportionnalité arbitraire, qui pourrait avancer une centaine de millions d’individus, tenant compte de la longue période du paléo, les installations courtes et le flux migratoire de l’homme à partir de l’Afrique à travers le Maghreb et l’Asie mineure. Comme il se consacrait à la cueillette des fruits, la chasse et la pêche, l’homme du paléolithique, au mouvement constant et la quête incessante derrière l’eau et la nourriture. Jusqu’à ce stade de l’évolution humaine, le patrimoine se limitait à ses éléments basiques et instinctives comme la nécessité de collaboration, de copuler et se multiplier, de se regrouper pour mieux se défendre ou chasser les grands animaux…et s’entendre sur certains gestes signifiants et certains cris convenus tacitement. Après cette période, très longue…l’homme primitif passa au néolithique à l’occasion de sa maitrise de travail sur le silex et sa technique acquise de création du feu. Cette évolution, relativement rapide, avait permis la sédentarisation, par la création de poterie, la conservation de l’eau et de la nourriture, l’installation d’abris et l’apprivoisement de certains animaux, et ne plus avoir besoin de courir toute la journée derrière les besoins. Cette sédentarisation, différente en fonction des endroits et des âges, avec les animaux comme le chien, le cheval, le mouton, le chèvre, la vache, le chameau, l’âne, le porc, la poule, le lapin, le chat...avait aussi permis l’usage du grain et sa culture saisonnière sous les sabots des animaux en attendant la découverte de la charrue. Pendant cette période, les rapports entre les hommes se sont développés vers des ententes de plus en plus manifestes et réglementées, cumulant un certain patrimoine commun sur les plans des valeurs, des us et coutumes et de la tradition orale. Pendant cette période aussi, située entre les vingt mille ans et les cinq mille aboutissants à maintenant, qui pourrait être délimité à partir du bon travail du silex de plus en plus performant au point de voir un grand nombre de têtes de flèches, des meules et des abris de pierres et de mélange de gypse et de cendres. Un cumul de divers strates dans diverses disciplines, qui pourrait être vérifié lors du constat de l’existence des traces de l’homme du paléolithique, sur celles du néolithiques, puis celles des puniques, celles des Romains, celles des Byzantins, et celles des Musulmans…ce qui démontrait comment l’âge de pierre moderne, avait peuplé intensivement et pendant des centaines d’années quelques endroits précis et ce dans le désert de Douz, aux alentours d’El Borma, à Ksar Ghilane, à El Bogra, à El Gtoo, à El Saaf au golfe de Boughrara du coté de Zarzis, dans quelques endroits précis autour du lac salé Sebkhet El Maleh et les quelques bouts de silex travaillé sur le coté oriental de Djerba. Sur la base du nombre et des bris divers, spécialement sur le site d’El Bogra et Sebkhet El Maleh, on peut dire qu’il y avait une concentration humaine qui, tenant compte des fluctuations et de la mobilité, serait proche de soixante millions d’habitants. A ce stade avancé de son évolution, l’homme était devenu sapiens et lucide, manifestant des règles de vie et une morale en faveur du noyau familial naissant et le groupe en général. Il commença alors à différencier entre le bien et le mal, le faux et le juste pour finir dans les mythologies et les religions accueillantes, fixes et finies. Bien sur, la tendance cumulative à plusieurs niveaux et plusieurs vitesses, l’expérience humaine avait poussé vers l’organisation, la solidarité, l’échange de savoirs et l’unité. Pour les périodes puniques, Romaines et Islamiques, les idées et valeurs acquises, avaient aussi été le tremplin incontestable à de plus en plus de réglementation et de d’organisation de la vie humaine. Ces valeurs, qui avaient été intégrées dans la société locale, au point de pouvoir composer facilement avec les spécificités arrivantes dans le sens de leur adoption dans la conscience collective et la sagesse commune. Ici, on ne risquera pas de chiffre approximatif de la démographie d’autrefois, sachant qu’une centaine de milliards d’hommes auraient vécu sur terre pour cinq milles cinq cents générations, mais le passage assourdissant des pas de l’homme primitif sur les terres du sud est, est encore visible par les amas de pierres, de silex, d’œufs d’autruche et de bris de poterie dans la poche fertile de Djerba Zarzis. Ce cumul d’objets et d’ustensiles anciens, est encore expressif et l’épaisseur de la couche de coquillages allant jusqu’à trois mètres sur le site industriels de Meninx, démontre l’ampleur de la production en colorant et en garum distribués dans le bassin méditerranéen pendant des siècles. Pour ce qui est de la densité humaine et la sédentarisation pour une longue période par ordre décroissant, elle serait à Zien, à Souk El Guebli (Djerba), à Mdeyna, à Gyktis, à Ghizen, à Gabes, à Hinchir Bourgou, à Chammakh et Oued El Akarit du coté de la mer. Pendant que pour l’immensité et la grandeur des vestiges anciens, ou peut citer la ville de Sbarata, Gyktis, Meninx, Mdeyna, Chammakh (ensevelie) et Ziane. Il faut rappeler que devant ce flux humain et cette ruée pour la survie, on peut citer la passage des Garamantes, des Capsiens, des berbères, des Romains, des Byzantins, des Arabes, des Turcs, des Français et quelques groupes religieux et ethniques, qui avaient tous, laissé leurs empreintes de diversité culturelle, de mosaïque sociale et de paix. Il suffirait de faire l’inventaire des proverbes de la région et sa tradition orale, pour voir l’ouverture de l’esprit, l’universalité des valeurs et la sagesse humaine. Une sorte de tronc commun comportemental pour tout le monde constituant un destour civil, tacite et efficace. Ce qui nous pousse à dire, que la région n’avait pas vécu tout au long de l’histoire, d’événements majeurs et sanglants, si ce n’étaient les razzias, attaques tribales des Nouayel de Lybie, une sorte de prétention pour le partage des richesses de la nature pour la survie. La résistance contre l’occupant, était totale et permanente, celle contre les dictatures était aussi lucide et pendant les instabilités et la révolution, personne n’avait dépassé un seuil acceptable de tolérance. On peut dire alors, que la région avait subit agréablement la « Baraka des ancêtres », une sorte de bénédiction qui avait complété le patrimoine culturel et oral ainsi que la sagesse acquise sur le terrain de la vie. Lihidheb Mohsen 09.05.18

samedi 12 mai 2018

Mois du patrimoine Zarzis, deuxième journée.

Avec un peu tout petit peu de retard comme d’hab les interventions eurent lieu sous la présidence de Monsieur Abdallah Attia, pour commencer avec Si Riadh Bezzaouia au sujet du patrimoine artisanal. Il parla bien de l’historique du tissage dans la région d’Ouedhref et les techniques et motifs de fabrications de plusieurs sortes de tapis et couvertures. Pendant la deuxième intervention Si Ahmed Kadhoum, parla des divers ports antiques de la petite Syrte, avec la projection de photos au sujet des quais antiques de Rsiffet et la carte de la région. Il promit en réponse à la proposition de Si Ahmed Mcharek de faire ou faire faire une étude profonde de carottage et de prospection de l’ancien de port visible sur Google earth de Sidi Bouteffaha. Après le pose café, au réfectoire de l’école de pèche, désormais, un véritable fief de la culture grâce à l’engagement de son directeur Si Hamed Jlidi, sous la présidence de Si Ali Drine, malheureusement absent, Si Ahmed Mcharek, avait parlé de « Akkara dans l’histoire de Zarzis ». Il était véritablement la surprise des séances de part ses connaissances et son savoir de l’histoire de la région, de tous les points de vue, antique, médiévale et de l’histoire contemporaine. Il avait redressé plusieurs vérités définitives et faussement établies au sujet de Jerjiss comme il disait, sa dénomination, l’origine d’Akkara et la relativité du concept tribal. De son coté, Si Noureddine Dhouib, avait parlé du projet de reconstruction du Borj El Hissar de Zarzis, qu’il avait exposé sur l’écran géant en trois dimensions et sur touts ses ongles. Plusieurs photos aériennes insolites et rares avaient été projeté et proposa la remise en forme de plusieurs monuments et vestiges historiques. Avec une salle pleine de personnalités de la ville, avec une moyenne d’âge sérieusement avancée et en présence quelques jeunes filles, les débats furent enrichissants et le climat convivial. Des approches, de collaboration, compétition ou confrontation, avaient pris l’attention entre l’historiciste et l’ethnologue sociologue et Si Ahmed Mcharek avait proposé l’organisation d’un débat sérieux entre disciplines et chercheurs au sujet de l’histoire de Zarzis. En attendant, ces promesses d’éclaircissements et de reconstructions, Messieurs Syayha et Hafiane, respectivement président et secrétaire général de l’association, distribuèrent des certificats de participation et de remerciement aux intervenants. Jusqu’à quatorze heures les discussions ne finissaient pas et même autour d’une grande table de restauration au bord de la plage de Sonia, les questions fusaient et les réponses éclairaient les esprits. Un grand merci aux organisateurs, Si Haddad, Si Syayha, Si Hafiane, Si Mzalouat, Si Amara, Si Jlidi…ainsi qu’à touts les participants et assistants tout espérant plus de monde la prochaine fois. Lihidheb Mohsen 12.05.18

vendredi 11 mai 2018

Mois du patrimoine et l'association de Zarzis.

L'association du patrimoine de Zarzis, à l'occasion du mois du patrimoine, a organisé deux journées de conférences et d’interventions sur le thème du patrimoine et communication. Pour l’après midi du onze mai, dans les locaux de l’école de pêche, une séance eu lieu sous la présidence de Si Ahmed Kadhoum, chargé de recherches à l’institut national du patrimoine. La première intervention fut celle de Si Férid Khcherim sur le sujet des éponges dans le golfe de Gabés, approche historique et anthropologique, la deuxième était de Si Jamel Zouagha sur le sujet philosophique de l’identité et la communication. Le troisième intervenant Si Mohamed Lefi était malheureusement absent pendant que la dernière était de Si Lihidheb Mohsen, patrimoine et environnement humain, au sujet de son expérience sur le terrain du sud est de la Tunisie. Les débats eurent bien lieu et plusieurs assistants prirent la parole et enrichirent les discussions. Tout le monde était honoré par la présence de l’imminent professeur émérite, Si Ahmed Mcharek qui ne manqua pas de donner des éclaircissements importants. Demain, 12 mai 18, on aura droit, pendant la séance présidé par Si Abdallah Attia, aux interventions de Si Riadh Bezzaouia au sujet du patrimoine artisanal et les techniques de communication, le tissage comme exemple. Puis Si Ahmed Khcherim sur le réseau portuaire de la façade littorale de la petite syrte. Débats. Pour la deuxième séance présidé par Si Ali Drine directeur à l’institut du patrimoine, il y aura Si Ahmed Mcharek « Akkara » dans l’histoire de Zarzis, Si Noureddine Dhouib dans le projet de la reconstruction du Borj El Hissar de Zarzis, puis un débat et l’allocution finale du président de l’association, Si Lassaad Syayha. Lihidheb Mohsen 11.05.18

mercredi 9 mai 2018

Portraits et sagesse 142

Meftah El Ayer : Un phénomène de la nature des années soixante dix, un patriarche sans paternalisme ni arrogance, un pêcheur côtier, un petit fellah d’oasis, un guérisseur notoire, un membre important de la confrérie Issawia qui marchait sur le cactus, mangeait les scorpions et faisait des miracles, un promeneur de touristes sur son cheval en compagnie des chameliers comme Am El Hattab, Belgacem Lassoued, Saïd Lihimer, Abdesslem Maatoug, Amor Lassoued…à travers l’oasis et les champs de sorgho. D’une bonhomie et une jovialité agréables, Si « Mafftahh » comme le nommaient les touristes, était toujours gaie et malgré les difficultés de la vie, sympathisait avec ses grands enfants et tout le monde. Il était réputé pour avoir toujours fait scandale à chaque visite d’un officiel au village pendant que les minables politiciens soufflaient injustement aux oreilles de l’orateur venu de la capitale ou du gouvernorat, que Mafftahh est un peu dérangé et de na pas faire attention à ses protestations bruyantes. C’était toujours au sujet de son bateau et un crédit qui n’arrivait jamais. Il n’avait pas du tout froid aux yeux et manifestait une bravoure constante et dans toutes ses activités. Une fois, sur son bateau, ses grands enfants, pères de familles, s’étaient disputé autour d’un « tilari » de prise de poissons, et comme ils ne s’entendaient pas, il prit tout le poisson et le rejeta à la mer. Comme tout les gens de son âge, la descente collective de tout le village pour la capture des bandes de petits poissons « Ouzeff », mettait ses chefs historiques de terrain à l’épreuve et Si Mafftahh, en véritable héros de son temps, en brave organique, bien intégré dans son milieu de fellah et de pêcheur à la fois, n’hésitait jamais à rendre service aux gens, par la médication traditionnelle et le mysticisme de transe. Que Dieu bénisse Si Meftah El Ayer, paix à son âme. Lihidheb Mohsen 09.05.18

vendredi 4 mai 2018

La caravane des migrants, arrive à Zarzis.

Ils sont une vingtaine de personnes, d’Italie, du Mexique, de Tunis…qui arrivèrent à Zarzis, ville célébre pour le flux des migrants en 2011 et un grand port de sauvetage et d’assistance aux Harraga en danger. Avec quelques parents des victimes en mer, des femmes, des hommes, ainsi que quelques personnalités venues de Djerba et de la région de Zarzis, un bon débat eu lieu dans la salle de la maison de jeunesse et la tristesse était prédominante malgré la détermination de tous, à œuvrer ensemble pour une solution collective à ce drame universel. Dirigé par l’activiste sociale, Valentina qui avait passé un bon moment à Zarzis et connaissait assez bien les problèmes de la région, tout le monde avait pris la parole à tour de rôle, le président de l'association Italienne, le président de l'association terre pour tous Si Imed Soltani et Farouk Belhiba père de l’une des victimes et représentant des familles des disparus, Chamseddine Marzouk bénévole de la croissant rouge et activiste pour le cimetière des inconnus, Si Heytham ancien marin et environnementaliste, Boughmiga accompagnateur de l’action mémoire de la mer et de l’homme et branché sur la cause de l’émigration clandestine, un représentant de l’association des pécheurs de Zarzis…parlèrent de leurs propres expériences et manifestèrent leur engagement et leur solidarité avec ce drame persistant. Bien sur, au préalable, une minute de silence, fut proclamé, afin de payer tribut, aux âmes de victimes et les espérances de parents des disparus. Entretemps, des témoignages divers furent présentés, celle d’un couple Tunisien de Bengardane ayant perdu son fils en mer, celle d’un Mexicain qui avait perdu très tôt son père, celle du président de l’association qui avait présenté les activités de son groupe…pour finir avec un débat de compassion, de convivialité dans le malheur et de solidarité obligatoire. Des présentations, échanges de douleurs et de détermination, ont eu lieu, pour mettre à niveau de problème global et sortir des actions isolées et peu productives. Dans l’après midi, guidé par Chamseddine Marzouk, le groupe visita le cimetière des inconnus et s’informa de la situation des conditions d’enterrement des victimes de la Harga. Il est évident que l’espace est archi plein de tombes et un autre espace est impératif, surtout quand ce phénomène génocidaire, ne finira pas demain et des corps non identifiés arrivent encore sur les plages de Zarzis. Pour l’occasion de cette visite conviviale et militante, chacun mit sa main dans la pâte et participa au nettoyage et l’embellissement de l’endroit par des plantes et des arbres florissants. Un grand chapeau à Si Chams, pour ses efforts à plus de dignité et de respectabilité aux victimes. A la fin de la journée, la caravane des migrants, visita l’espace artistique mémoire de la mer et de l’homme Zarzis, qui malgré qu’il soit écologique, avec le temps et les événements, il aborda sérieusement l’écologie humaine, pour devenir une sorte de musée des victimes de la migration. Devant les chaussures et les affaires des victimes de la mer, dont certains sont exposés artistiquement pour sensibiliser et pourquoi ne pas choquer pour un sujet choquant, tout le monde était très émus, surtout quand les chaussures et vêtements des enfants étaient exposés à la face du monde et de la non assistance générale à personnes en danger. Les visiteurs, en connaisseurs du sujet, avaient bien compris la configuration principale remplissant l’espace, composée par les chaussures des victimes de la Harga et les bouées de sauvetage, d’une telle sorte, qu’au centre du grand cercle, une bouée rouge, représente l’attraction polarisante de la civilisation occidentale appelant à la consommation et l’admiration de ses valeurs, sans venir en aide, effectivement, aux pays du sud, sujets de cette acculturation. Tout au tour de cet appel massif et durable, les gens des pays pauvres, en quête de dignité et de travail, tendaient et tendent toujours à parvenir au nord par touts les moyens, dans une sorte de survivance ultime, pour se voir rejeter en mer entre les flottes guerrières et pétrolifères. Atour de cette configuration, Boughmiga, Lihidheb Mohsen, avait simulé par des centaines de chaussures de victimes, les vagues de migrations à venir massivement vers le nord, attirés par l’opulence des hommes et du climat d’un coté et repousser par la pauvreté des hommes et du climat, sur un fond de Tam tam de guerres, de famines et de pandémies. Un assemblage géant, qui pousse à réfléchir et sans incrimination, qui appelle, à la nécessité d’ouvrir les frontières pour une libre circulation, à libérer les gens de la mainmise des entités politico mafieuses, à assister les pauvres pour une intégration viable dans leurs milieux naturels et à mettre en pratique la solidarité humaine en éradiquant les guerres la compartimentalisation ethnique. Par la même occasion, Boughmiga, avait eu le plaisir d’offrir son livre, « Mamadou et le silence de la mer », à Guadeloupe, un brave mexicain du groupe, qui avait perdu son père et vint d’aussi loin pour soutenir la cause. Le lendemain et en relation directe avec cette action, la radio sans frontières, Italienne, organisa une émission en direct, à partir du musée mémoire de la mer et de l’homme et invita pour cela, Chamseddine, Si Heytham, Valentina et Boughmiga, afin de passer en ligne, une discussion de deux heures. Avec la lecture de quelques poèmes de Boughmiga, sur les victimes qu’il avait trouvé sur la plage, la discussion était très riche et les cotés économiques, sociaux et politiques furent abordés. Un grand bravo avait été réitérer pour les pécheurs de Zarzis, pour leur abnégation et leur réaction positive à chaque rencontre de bateaux de clandestins en difficultés ou des embarcations naufragés…ainsi que Si Chamseddine Marzouk, qui œuvra à enterrer dignement les morts inconnus et pour sa prédisposition totale à ce drame humain. D’un autre coté, Boughmiga, avait bien souligné la globalité du problème, en rappelant son existence entre le Mexique et les states, entre le Maghreb et l’Europe, entre le moyen orient et le nord, entre les Philippines et l’Australie…sans le moindre espoir de contenir le sujet et de le régler. Une situation, qui avait eu lieu dans touts les temps pour les animaux, les insectes, et les hommes, sans contraintes majeures et qui avait participé fondamentalement au développement du savoir et du savoir faire de la civilisation humaine. Cette civilisation humaine, qui ignore pitoyablement sa propre condition et se complait dans sa propre auto claustration implosive au long terme. Un problème structurel, tout à fait dans les normes, quand on désertifie le sud, on appauvrie son économie, on le noie dans le consumérisme, on l’appelle culturellement à voir ailleurs et se déraciner complètement, quand on ajoute aux problèmes climatiques d’autres restrictions comme les guerres et le chaos….et qui reste à stabiliser par l’éthique et la sagesse des hommes de bonnes volontés. Bien sur, pour contenir le sujet et confirmer sa globalité, Boughmiga, en penseur de terrain, affirme que l’écologie et l’écologie humaine, sont indissociables l’universalisme de l’homme pourrait être abordé de deux pôles, par la dépolarisation culturelle du nord d’un coté et le développement de l’intégration économique dans les pays du sud, par l’autre. Toutefois, Boughmiga prévient encore, qu’il y aurait encore des flux migratoires vers le nord, tant que des solutions ne se sont pas installés, et ces gens, ne sont ni des criminels, ni des mauvais sujet, mais des hommes comme vous, cherchant du travail et du bien être minimal. Un grand bravo à l’équipe de la radio sans frontières et à la participation traduction, ô combien essentielle de l’ami de Zarzis et ses militants, Valentina Zagaria. Lihidheb Mohsen 04.05.18